Le SCFP–Terre-Neuve-et-Labrador demande au gouvernement provincial d’investir dans les travailleuses et travailleurs du secteur du logement public, au lieu de dépenser des fonds publics dans des contrats privés qui ne répondent pas à la demande de logements.
« Nos membres travaillent activement sur le terrain pour veiller à ce que le logement public dans notre province soit un service de qualité, pour que la population de Terre-Neuve-et-Labrador ait accès des logements sûrs et stables, a déclaré Jerry Butler, président du SCFP 1860.
Le SCFP 1860 représente les préposé(e)s à l’entretien, les inspectrices et inspecteurs du logement, les électricien(ne)s, les plombières et plombiers et bien d’autres professionnel(le)s employé(e)s par la Société d’habitation de Terre-Neuve-et-Labrador. « Nous sommes là, nous faisons déjà partie de l’équipe, alors pourquoi le gouvernement provincial continue-t-il de sous-traiter notre travail à un coût plus élevé? »
En effet, des études montrent que les partenariats public-privé coûtent plus cher, sans offrir la même qualité et la même accessibilité que les services publics, et ce, dans tous les secteurs. Tant que le gouvernement provincial continuera de verser des fonds publics dans des contrats privés, la crise du logement ne fera qu’empirer. Si le gouvernement choisissait plutôt d’embaucher suffisamment de personnel pour assurer l’entretien courant et effectuer les réparations au fur et à mesure, il n’aurait pas besoin de lancer de grands chantiers de rénovations coûteuses.
En octobre, le gouvernement provincial a annoncé la conclusion d’un contrat privé dans le Labrador Ouest, dans le cadre duquel 1,3 million de dollars de fonds publics seront injectés dans la construction de quatre logements d’une chambre et 470 000 $ dans la réparation de deux logements de trois chambres. Quelques jours plus tard, un appel d’offres a été lancé pour la construction, à Corner Brook, de 50 nouvelles maisons appartenant à la province.
« Manifestement, le gouvernement a l’intention de continuer de faire appel à des entrepreneurs privés dans le secteur du logement, au détriment des collectivités de toute la province », a déclaré Sherry Hillier, présidente du SCFP–Terre-Neuve-et-Labrador. « Ces fonds pourraient être utilisés pour fournir des emplois aux travailleuses et travailleurs du secteur du logement public et pour combler le manque de logements à moindre coût pour la province. »
Le SCFP–Terre-Neuve-et-Labrador dénonce les propos qu’a récemment tenus le ministre du Logement, John Abbott, en déclarant que la demande de logements n’augmentait pas. Le ministre doit reconnaître que nous traversons une crise du logement et cesser d’ignorer les besoins de son électorat.
« La population de Terre-Neuve-et-Labrador a désespérément besoin de logements abordables, a ajouté Mme Hillier. Pourtant, notre ministre du Logement affirme que la demande de logements n’augmente pas. N’importe qui, à Terre-Neuve-et-Labrador, vous dirait le contraire. »
Le gouvernement provincial a le choix de garder l’argent des contribuables dans le secteur public. Investir les fonds publics pour répondre à des besoins publics représente une solution viable et efficace pour sortir de la crise du logement, si toutefois nos représentant(e)s élu(e)s choisissent d’investir dans la population de Terre-Neuve-et-Labrador, au lieu de payer des entrepreneurs privés. Investir dans les travailleuses et travailleurs du secteur du logement public, c’est investir dans la sortie de crise du logement.