Ce serait grandement le temps.
Chaque année, cette échappatoire prive le gouvernement fédéral de recettes allant de 750 millions à un milliard de dollars au profit du un pour cent des contribuables dont les revenus sont les plus élevés. Ces derniers empochent 99 pour cent du magot.
Selon une analyse du Centre canadien de politiques alternatives, cette échappatoire fiscale immorale a permis à 75 PDG canadiens qui touchent une partie de leur salaire en options d’achat d’actions d’empocher collectivement 495 millions de dollars en 2013.
Cet argent pourrait servir à financer les services qui comptent le plus aux yeux des membres du SCFP et de l’ensemble des Canadiens. Quand les précieux revenus de l’État subventionnent le salaire de PDG milliardaires au lieu de permettre la création d’un réseau national de garderies publiques, d’empêcher la fermeture de lits d’hôpitaux ou de protéger les services publics vitaux contre la privatisation, c’est que quelque chose cloche.
Lorsque le budget fédéral 2017 sera déposé, les Canadiens verront où logent les libéraux en matière d’équité fiscale.
« Le gouvernement continuera-t-il de se plier aux quatre volontés des financiers et des milliardaires ou tiendra-t-il la promesse qu’il a faite aux citoyens ordinaires ? », a lancé le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury.
Le SCFP milite pour l’équité fiscale et contre les options d’achat d’actions depuis près de dix ans. Le premier ministre Trudeau devrait profiter du budget fédéral pour tenir parole, car les PDG les plus riches du pays doivent contribuer leur juste part à l’assiette fiscale.
« Gouverner et rédiger des budgets, c’est faire des choix difficiles. Heureusement pour le premier ministre, son gouvernement et la population, le choix est simple : le moment est venu d’éliminer l’échappatoire fiscale pour les options d’achat d’actions », a conclu le président national du SCFP, Mark Hancock.