Le plus grand syndicat de l’Ontario a qualifié l’énoncé économique de l’automne publié aujourd’hui de « manœuvre superficielle et cynique d’un gouvernement malhonnête » qui cherche à redorer son image avant des élections anticipées et à détourner l’attention de son bilan désastreux entaché par la corruption.
« Ce qui ressort de l’énoncé d’aujourd’hui, c’est l’absence de toute action concrète face aux crises qui frappent les Ontariens et les Ontariennes », a déclaré le président du SCFP de l’Ontario, Fred Hahn. « Un versement ponctuel de 200 dollars ne changera rien pour les Ontariens et les Ontariennes qui sont aux prises depuis des années avec le coût élevé de la vie et du logement, la pénurie de médecins de famille, le délabrement des écoles et le manque de services publics. »
« En réalité, le parti conservateur de Ford a aggravé le sous-financement des services publics essentiels. Dans tous les secteurs, le financement réel des programmes par habitant diminuera de 2,9 % l’année prochaine, car les soins de santé, l’éducation et les services sociaux continuent de souffrir d’un sous-financement qui nuit à tout le monde, sauf aux ami(e)s milliardaires du premier ministre. »
M. Hahn a également critiqué la décision du gouvernement d’envoyer des chèques de 200 dollars aux Ontariens et Ontariennes, dont le coût s’élèverait à 3,2 milliards de dollars pour la province.
« Cette combine n’est qu’une manœuvre cynique de Doug Ford pour acheter des votes à coup d’allocations ponctuelles, plutôt que d’investir dans des solutions durables qui répondent aux véritables besoins. »
La secrétaire-trésorière du SCFP de l’Ontario, Yolanda McClean, a qualifié cette allocation de « pot-de-vin », qui survient dans une province où 1 personne sur 8 est privée de médecin de famille, où 1 personne sur 16 a fréquenté une banque alimentaire l’année dernière, où de nombreuses communautés rurales et défavorisées n’ont pas accès à des soins de base, et où beaucoup peinent à acheter des produits de première nécessité.
« L’énoncé économique d’aujourd’hui provient d’un gouvernement qui a toujours placé les intérêts d’une poignée de privilégié(e)s au-dessus du bien-être du plus grand nombre », a-t-elle déclaré. « Mais les électeurs et les électrices ne sont pas dupes. Les travailleurs et les travailleuses n’oublieront pas ce que le parti conservateur a fait, comme tenter de priver les employé(e)s du secteur public de 6 milliards de dollars en salaires avec la loi 124, jugée inconstitutionnelle, ou encore chercher à imposer un contrat inéquitable au personnel en éducation avec la loi 28. Sans parler de toutes les fois où le parti conservateur a privilégié ses riches amis promoteurs aux dépens des besoins de la population. »
« Lors des prochaines élections, les Ontariens et les Ontariennes seront prêt(e)s à tourner la page sur le gouvernement conservateur, qui a systématiquement sous-financé les services publics et privilégié des projets déconnectés des véritables besoins de la population. »