Alors que les parties attendent le rapport d’une commission industrielle d’enquête annoncée vendredi le syndicat du personnel enseignant de l’Université York exhorte l’employeur à reprendre les négociations pour résoudre le conflit de travail qui perdure depuis six semaines.

« Le commissaire aura droit à notre entière collaboration », a rassuré Devin Lefebvre, président du SCFP 3903, « mais tout prolongement indu de la crise risque d’avoir de graves répercussions sur l’année universitaire des étudiants, l’intégrité universitaire et la réputation de York ».

« Le temps presse, a-t-il ajouté. Il faut agir rapidement. Le seul obstacle aux négociations, c’est le refus de l’université d’y participer. »

Ces commentaires de M. Lefebvre faisaient suite à l’annonce, aujourd’hui, par le ministère du Travail, de la nomination de William Kaplan à titre de commissaire industriel d’enquête « pour encourager une résolution au conflit ».

M. Kaplan devrait rencontrer les parties dimanche, puis remettre son rapport au ministre du Travail Kevin Flynn d’ici deux à trois semaines.

Selon le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn, le gouvernement et l’université pourraient et devraient en faire plus : « Depuis six semaines, l’Université York a refusé toutes les demandes de négociation du SCFP 3903, à l’exception d’une journée. C’est inexcusable. À ce stade-ci, le gouvernement aurait tout à fait le droit d’ordonner à l’université de reprendre les négociations sans imposer de conditions préalables. »

Les unités 1, 2 et 3 du SCFP 3903 représentent les assistants d’enseignement, les chargés de cours et les assistants de 2e et 3e cycles. Ces syndiqués font la grève depuis le 5 mars dans le but de décrocher une convention collective qui diminuerait la précarité d’emploi dans le secteur postsecondaire et qui protégerait l’accès à une éducation postsecondaire de qualité.

M. Lefebvre a répété que le SCFP 3903 est prêt à reprendre les négociations à court terme, soulignant que « la voie la plus claire et la plus efficace vers une résolution passe par la négociation ».

« En refusant constamment de négocier, a renchéri M. Hahn, l’université prolonge indûment le conflit. Au lieu d’attendre le rapport du commissaire Kaplan ou de perdre son temps à réclamer du syndicat qu’il accepte l’arbitrage, York devrait suivre l’exemple de l’Université Carleton et reprendre les négociations, sans délai ni conditions préalables. »