À compter d’aujourd’hui, les écrans de télévision terre-neuviens montreront une nouvelle publicité des travailleurs des services publics de Terre-Neuve-et-Labrador. Ceux-ci souhaitent faire connaître leur inquiétude face à la stratégie du gouvernement Ball en matière de croissance (ou d’absence de croissance) de l’emploi et aux menaces de gel salarial et de diminution des avantages sociaux.

La publicité sera diffusée pendant les émissions Evening News et First Edition de NTV, ainsi qu’au bulletin de nouvelles de la CBC, à 18 heures et 18 h 30. On peut aussi la visionner au nl.cupe.ca/action-centre/crossroads.

Dans le budget provincial déposé le 6 avril, la ministre des Finances a annoncé que son gouvernement « proposerait des changements législatifs afin d’instaurer un gel salarial pour les cadres et les employés non syndiqués pour l’exercice financier en cours. Cette mesure ciblera l’État, les agences, les commissions et les conseils. »

La menace de licenciements et d’un gel salarial pour les travailleurs de la fonction publique, qu’ils soient syndiqués ou non, inquiète les familles et les collectivités.

Le taux d’inflation atteignant 4,1 pour cent en ce moment et le revenu moyen étant de 53 000 $, un gel salarial pourrait coûter aux travailleurs près de 2 200 $ par année. Règle générale, les conventions collectives couvrent une période de quatre ans.

Ces attaques surviennent alors que le Conference Board du Canada s’attend à ce que le taux de chômage à Terre-Neuve-et-Labrador passe de 13 pour cent à 17 pour cent d’ici trois ans.

Les familles terre-neuviennes et labradoriennes ont déjà de la difficulté à joindre les deux bouts. Les licenciements, le gel salarial, les coupes dans les services publics et les charges contre les syndicats ne font qu’aggraver leur situation. En période de ralentissement économique, les familles à revenu faible et moyen ont besoin plus que jamais des services publics.

« Tous les indicateurs économiques pointent vers la poursuite des temps durs pour les Terre-Neuviens et les Labradoriens, en ce qui a trait à la stabilité d’emploi, la crise du chômage, la capacité à payer ses factures, la qualité de vie et la sécurité requise pour se bâtir un avenir chez nous », explique le président du SCFP-T.-N.-L., Wayne Lucas.

Selon le SCFP, le gouvernement Ball ferait mieux de reconnaître l’apport du secteur public à la croissance économique. Il existe des mesures que l’État peut prendre dans le cours de la négociation collective et dans ses prochains budgets afin de donner la priorité au citoyen, de protéger les services publics, de créer de bons emplois et de renforcer l’économie.

Demandez au gouvernement Ball de protéger les bons emplois et les salaires dont nous avons besoin pour stabiliser notre économie.

Pour la population de Terre-Neuve-et-Labrador, la vie n’est pas un jeu.