Emily Turk | Services des communications du SCFP

Des membres du SCFP exposent leur expérience aux parlementaires pour illustrer la nécessité d’un réseau universel de garderiesLee-Ann Lalli se souvient avec fierté du 20 novembre 2018.

« C’était fantastique de partager mon histoire. J’ai pu utiliser ma voix pour faire pression sur le gouvernement afin qu’il soutienne mieux les parents, les enfants et les travailleurs des services de garde », a déclaré cette éducatrice qui est membre  du SCFP 1936 à Vancouver.

En novembre, elle s’est rendue à Ottawa avec les autres membres du Groupe de travail national de la garde à l’enfance et une centaine de personnes, incluant éducateurs, parents, grands-parents et militants, pour sensibiliser les parlementaires à la nécessité de mettre en place des services de garde universels abordables et d’offrir des salaires décents.

Ils étaient à la recherche de politiciens fédéraux prêts à appuyer la création d’un réseau de garderies financées et gérées par l’État, ainsi qu’une hausse du financement fédéral dans le secteur au cours de la prochaine décennie. À l’heure actuelle, le Canada consacre 0,3 pour cent de son PIB à la garde d’enfants, ce qui est inférieur au seuil d’un pour cent généralement en vigueur ailleurs dans le monde. 

Cette journée de lobbyisme a été organisée par le groupe de pression Un enfant, une place avec le soutien du SCFP national. Sa planification s’était échelonnée sur plus d’un an. Le jour même, les militants ont rencontré une soixantaine de députés de tous les partis et de sénateurs, ainsi que plusieurs ministres. Ces derniers ont entendu des témoignages de travailleurs de première ligne sur la crise des services de garde qui sévit au Canada.

Pour certains militants, c’était une première expérience de lobbyisme auprès d’un gouvernement. « J’étais nerveuse de me rendre dans les bureaux des parlementaires », a raconté l’éducatrice de la petite enfance et membre du SCFP 1296, Paule Turgeon. Elle a toutefois puisé sa détermination dans une motivation bien spéciale : « Les enfants dont je m’occupe sont au centre de tout ce que je fais. Je savais que j’en étais capable. »

Les participants ont obtenu une réponse mitigée. Certains politiciens ont appuyé certaines de leurs revendications, mais jugé irréaliste l’idée d’un financement fédéral équivalent à un pour cent du PIB. D’autres, comme la députée néo-démocrate Brigitte Sansoucy, se sont faits les porte-paroles de nos membres à la Chambre des communes.

Cette journée a donné le courage à plusieurs militants de continuer à se battre pour des services de garde de qualité, y compris à certains militants actifs depuis des décennies.

« Je travaille comme éducatrice de la petite enfance depuis plus de 20 ans et je milite depuis 35 ans. Je suis honorée d’avoir participé à cette journée », a souligné Shellie Bird du SCFP 1979.