Le rapport du gouvernement de l’Alberta appuyant le démantèlement du Régime de pensions du Canada représente « une autre mauvaise idée de la part d’une première ministre réputée pour ses mauvaises idées », selon le président du SCFP-Alberta, Rory Gill.
M. Gill estime que ce rapport nage dans la « fiction totale » lorsqu’il prétend que l’Alberta pourrait transférer plus de la moitié des actifs du RPC dans un régime exclusivement albertain. Le syndicaliste croit que, si l’on utilisait la même formule pour toutes les autres provinces, on retirerait plusieurs fois tous les actifs du RPC.
« C’est une attaque contre la sécurité de la retraite de tout le monde en Alberta et dans le reste du Canada, dit-il. Les calculs sont viciés, on ne devrait pas s’en servir pour diviser la population. »
« On parle de Danielle Smith, la même première ministre qui a déclaré que le tabac est bon pour la santé, qui a blâmé les patientes et patients atteints de cancer pour leur diagnostic et qui traite les responsables de la santé publique comme un danger pour la société, rappelle-t-il. Et voilà qu’elle met de l’avant une autre idée folle et sans fondement qui passera les revenus de retraite des gens dans le tordeur. »
M. Gill voit dans le RPC un régime plus important, plus efficace et moins risqué qu’un régime réservé à l’Alberta. Le RPC est en place depuis plus d’un demi-siècle, il est bien établi, souligne-t-il. « En fait, les rendements du RPC sur dix ans sont nettement supérieurs à ceux de l’AIMCo, la société de gestion de placements du gouvernement de l’Alberta. »
« J’exhorte les Albertaines et les Albertains à rejeter le tour de passe-passe que propose Danielle Smith. Celui-ci causerait de graves dommages aux revenus de retraite de tout le monde. »