Dan Gawthrop | Service des communications
Les membres de la section locale 8911 du SCFP qui représente les professionnels et professionnelles des communications d’urgence de la Colombie-Britannique dénoncent la crise qui affecte les services d’appels et de répartition 9-1-1 de la Colombie-Britannique.
Une campagne de sensibilisation à l’importance de leur travail a pris une tournure plus urgente cet été. En raison des vagues de chaleur mortelles, les services 911 ont en effet été poussés au-delà de leurs limites et nos membres au bout du rouleau.
Les services 9-1-1 de la Colombie-Britannique sont fournis par E-Comm, le premier point de contact pour 99 pour cent des appelants de la province. La compagnie effectue aussi la prise d’appels et la répartition pour 33 services de police et 40 services de lutte aux incendies. Les problèmes persistants de pénurie de main-d’œuvre dans un environnement très stressant, exacerbé par les événements météorologiques extrêmes, la pandémie de COVID-19 et la crise des opioïdes, ont conduit à un épuisement professionnel grave, à de mauvaises conditions de travail et à un roulement élevé du personnel. Les défis liés au recrutement et à la formation de personnel, conjugués à d’importants problèmes de rétention, mettent également en péril ce service essentiel.
« Il y a une crise chez E-Comm. Sans changements importants, l’ensemble du système risque une défaillance catastrophique. Tous les jours, dans notre travail comme dans les reportages des médias, nous constatons les terribles conséquences de l’impossibilité pour les gens de joindre le 9-1-1. Les défis de financement actuels ont des implications de vie ou de mort pour le public, car le manque de personnel affecte directement la capacité de nos membres à répondre aux appels urgents et non urgents en temps opportun. Dans notre domaine, chaque seconde compte », a déclaré le président de la section locale 8911, Donald Grant.
Le principal problème? Une formule de financement réactive, basée sur le recouvrement des coûts, qui empêche E-Comm d’anticiper les problèmes ou d’améliorer ses services de manière significative. Un récent rapport commandé par E-Comm a conclu que l’entreprise ne peut remplir son mandat avec un système en sous-effectif qui dépend autant des heures supplémentaires et de l’élimination des pauses.
« Pour résoudre les problèmes avant qu’ils ne fassent boule de neige, il faut augmenter les revenus de ce service tout de suite. Si on ne trouve pas de vraies solutions bientôt, la situation deviendra insoutenable. La sécurité publique est en jeu. Il faut stabiliser le financement de toute urgence pour embaucher du personnel supplémentaire et atténuer le stress extrême que vivent les répartitrices, les répartiteurs et les gens qui prennent les appels », a expliqué Donald Grant.
Dans le cadre de sa campagne en cours, la section locale 8911 demande aux municipalités qui financent E-Comm d’injecter davantage de fonds immédiatement pour permettre à l’entreprise d’accroître le personnel, comme le recommande le rapport. Le syndicat recommande également qu’on adopte une formule de financement qui tienne compte de l’explosion des opérations d’E-Comm et qui lui permette de disposer d’une marge de manœuvre pour anticiper les crises au lieu d’y réagir.
Pour en savoir plus, visitez www.ecpbc.ca/secondscount (en anglais seulement).