Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux du Bas-Saint-Laurent émet de sévères critiques à l’endroit du CISSS du Bas-Saint-Laurent au regard de sa gestion déficiente des mesures de sécurité mises en place pour le personnel et les usagers. La situation est extrêmement problématique dans les différents CHSLD du territoire, particulièrement à Rimouski.
Ce n’est qu’hier que le port des masques a été rendu obligatoire pour tous les employés qui doivent s’approcher à moins de deux mètres des usagers. Alors que la consigne du fabricant stipule que la durée maximale du port du masque est d’une heure, on demande aux préposés aux bénéficiaires de conserver le même pendant la totalité de leur quart de travail et de ne pas le changer même s’ils doivent se déplacer d’une chambre à l’autre. L’humidité accumulée dans celui-ci peut causer des infections à la personne qui le porte, et ce, sans compter l’augmentation des risques de transmission du virus et autres bactéries aux usagers qui reçoivent les soins.
De plus, selon une entente nationale prévoyant des mesures spéciales de santé et sécurité, l’employeur devrait prendre en charge le service de lavage des vêtements et s’assurer qu’il demeure à l’interne. À la suite de la demande du syndicat pour faire respecter cet engagement annoncé dans un arrêté ministériel, le CISSS du Bas-Saint-Laurent a simplement répondu que ce n’était pas possible de le faire.
Les directions des CHSLD refusent également de communiquer aux employés le fait qu’un usager ait été testé et qu’il attende son résultat. Aussi, on ne permet pas aux travailleuses et travailleurs qui vivent avec quelqu’un en attente d’un résultat de test de s’isoler. On les force ainsi à se présenter au travail en prétextant le manque de personnel.
« C’est un non-sens et une irresponsabilité totale! On a très peu de cas au BSL et on invoque des bris de service. Ils improvisent et appliquent les directives de manière insensée sans regarder les situations dans leur ensemble. Si des correctifs ne sont pas apportés rapidement, dès qu’un cas entrera dans un CHSLD de la région, ce sera catastrophique », mentionne Yanick Proulx, conseiller syndical au SCFP.
Plusieurs interventions ont été faites au cours des dernières semaines et particulièrement ces derniers jours, et le syndicat est extrêmement déçu du manque d’écoute du CISSS.
« On a la chance d’apprendre des erreurs commises dans les autres régions au Québec, et on avance les yeux fermés sans s’ajuster et en répétant les mêmes erreurs. Au lieu d’attendre les directives, la seule qui devrait être appliquée, c’est celle du gros bon sens! Imaginez-vous que vos employés sont des membres de votre famille, jamais vous ne tolèreriez une telle situation! », s’insurge le conseiller syndical.