Pleins feux sur les récentes études et développements économiques

Équilibre travail-famille
Rendre les familles heureuses

Triste, mais vrai. Peu après l’arrivée d’un petit trésor, le travail et le stress supplémentaires qui viennent avec la décision de fonder une famille font baisser le niveau de bonheur des parents par rapport aux individus qui n’ont pas d’enfant. Cette « pénalité de bonheur parental » a suscité beaucoup de débats et d’inquiétudes, surtout dans les pays aux prises avec une baisse de la natalité. Pourtant, il existe une solution claire à ce malaise. Selon une étude menée dernièrement à l’Université du Texas à Austin, les parents des pays dotés de bonnes politiques familiales et du travail étaient tout aussi heureux que les autres. Les vacances garanties, les congés de maladie, les congés parentaux payés et les services de garde à l’enfance à coût abordable rendent tout le monde plus heureux et sont un incitatif encore plus fort pour les parents. Autre fait intéressant, ces politiques favorables à la famille ont des effets positifs beaucoup plus marquants que l’argent offert sous forme d’allocations familiales.

Inégalités
Les millionnaires sédentaires

Selon certains, l’augmentation des taux d’imposition ferait fuir les riches vers des cieux plus fiscalement cléments. Or, c’est un mythe. L’étude la plus complète menée sur le sujet jusqu’à maintenant conclut en effet que les taux d’imposition supérieurs aux États-Unis n’ont que très peu d’effets sur la migration. Une hausse de 10 % du taux d’imposition maximal entraîne une augmentation des départs de seulement 1 % chez ceux dont le revenu annuel est supérieur à un million de dollars. De fait, une bonne partie des riches migrent vers la Floride. La réalité est que les très riches sont moins mobiles que ceux dont les revenus sont très faibles. Ils ne partent pas parce qu’ils ont des liens familiaux et d’affaires. De plus, ils aiment vivre là où ils trouvent une bonne qualité de vie et de bons services publics. Nous pouvons donc hausser les impôts des riches pour nous offrir des services publics de qualité qui améliorent nos communautés et profitent tant aux plus pauvres qu’aux plus riches.

Équité fiscale
Le néolibéralisme survendu

Que se passe-t-il? Le Fonds monétaire international (FMI) qui, depuis des années, fait la promotion 
de l’austérité, de la déréglementation, 
de la privatisation, du libre-échange 
et d’autres politiques néolibérales dans 
le monde reconnaît maintenant dans sa publication phare que plutôt que 
« de permettre la croissance, les politiques néolibérales ont augmenté les inégalités, compromettant 
en retour l’expansion durable 
de l’économie ». Le FMI admet désormais qu’un système fiscal 
plus progressif est meilleur pour 
la croissance économique et 
que la déréglementation des flux de capitaux augmente la volatilité et les crises. Le FMI avoue aussi que l’austérité contribue à l’inégalité et au ralentissement de la croissance. Maintenant que ses propres experts sont d’accord avec ce que savent depuis toujours les populations concernées, 
le personnel du FMI sur le terrain 
doit changer le cap et laisser 
les gouvernements du monde instaurer des politiques qui amélioreront tant l’égalité que les économies.