Après presque deux ans de négociation, la section locale 1975 a avisé par écrit l’employeur et le ministre des Relations de travail et de la Sécurité au travail que les négociations entre le syndicat et l’Université de la Saskatchewan sont dans l’impasse.
Le principal point de désaccord concerne le régime de retraite. L’Université refuse de parler du régime à la table des négociations. Elle menace de réduire unilatéralement les prestations.
« Le SCFP 1975 et l’Université ont une longue tradition de négociation sérieuse et de bonne foi au sujet de notre régime de retraite », explique le président de la section locale, Craig Hannah. « Nous ne voyons aucune raison pour laquelle cette pratique devrait cesser. Si l’Université réussit, les travailleurs n’auront plus voix au chapitre dans la sécurité de leur retraite. »
En 2015, l’Université a déposé un grief concernant la position du syndicat selon laquelle le libellé de la convention collective lui confère le droit de négocier les retraites. Bien que les parties aient négocié des changements au régime de retraite pendant 65 ans, l’arbitre Hornung s’est rangé du côté de l’Université, jugeant que la convention collective actuelle n’était pas assez forte pour protéger les syndiqués contre les changements unilatéraux. Comme la section locale est actuellement en négociation collective, elle cherche à ajouter un libellé concernant son droit de négocier les retraites.
« Les prestations moyennes versées aux membres de la section locale inscrits au régime de retraite ne sont que de 18 100 $ par année, précise M. Hannah, mais le fait de savoir que nous pouvons compter sur celles-ci constitue une part importante de la rémunération de nos membres et une raison majeure pour se rendre au boulot. Nos membres n’accepteront pas que l’Université dicte unilatéralement le montant de leurs prestations. »
« Après des décennies de dur labeur et de cotisations au régime de retraite, les personnes dévouées qui font tourner l’université ont besoin de pouvoir compter sur leur pension à la retraite, conclut-il. Il est impératif que nous nous battions pour renforcer le libellé de la convention collective, afin que nous puissions continuer à participer aux changements à notre régime. »
Le SCFP 1975 représente 1900 membres qui occupent divers postes non enseignants à l’Université de la Saskatchewan.