Les 81 débardeurs du port de Québec mis en lock-out depuis 14 mois par la Société des arrimeurs de Québec entrevoient une lueur d’espoir. Ceux-ci sont encouragés par le dépôt, la semaine dernière, du projet de loi anti-briseurs de grève promis par le gouvernement libéral et concrétisé grâce à l’entente avec le NDP.
Son dépôt constitue un pas vers un rééquilibrage dans les relations de travail dans les entreprises qui relèvent du fédéral. Rappelons que depuis 14 mois, les activités du port n’ont pas ralenti, puisque l’employeur utilise des travailleurs de remplacement, ce qui est illégal pour les compagnies sous compétence provinciale au Québec.
Les débardeurs manifestaient ce matin, livrant un message relativement optimiste devant le bureau de QSL sur le boulevard Champlain. QSL est un arrimeur au port de Québec.
« Si cette loi existait déjà, nous sommes convaincus que ce conflit de travail serait réglé depuis longtemps. La partie patronale se serait concentrée sur une véritable négociation, plutôt que de s’adonner à des pratiques déloyales. Cette loi signifie que dans un avenir rapproché, les drames qui se produisent dans le cadre du lock-out des débardeurs seront bientôt choses du passé, et cela est encourageant », a affirmé Nina Laflamme, conseillère syndicale du SCFP.
Le différend qui oppose les débardeurs à la Société des arrimeurs de Québec repose principalement sur la question des horaires de travail. Ces salariés refusent de continuer d’être forcés de travailler jusqu’à 80 heures par semaine.
« Selon le Code canadien du travail, la durée normale du travail est de huit heures par jour et de quarante heures par semaine. L’industrie maritime doit s’adapter à cette réalité. Nous sommes quand même au 21e siècle! On veut une qualité de vie, nous aussi », a conclu Sylvain Michaud, vice-président du Syndicat des débardeurs du port de Québec (SCFP 2614).