En 2014, le gouvernement de la Saskatchewan annonçait son intention d’adopter une loi permettant aux entreprises privées de facturer les examens d’IRM aux patients. Depuis, il a déposé un projet de loi permettant de faire de même pour les tomodensitogrammes (« scans »).
Le gouvernement du Parti saskatchewanais prétend que la privatisation permet de réduire le temps d’attente, ce que contredisent les données et les experts. En outre, la privatisation enfreint le principe fondamental de la Loi canadienne sur la santé selon lequel les soins de santé doivent être accessibles en fonction des besoins des individus et non de leur portefeuille. Les cliniques privées s’accaparent aussi des professionnels et des ressources qui profiteraient au système public.
L’an dernier, un avis juridique commandé par le SCFP arrivait à la conclusion que la loi 179 de la Saskatchewan, qui ouvrait la porte aux cliniques privées d’examen d’IRM, contrevient à la Loi canadienne sur la santé.
En décembre 2015, le SCFP écrivait à la ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott, pour réclamer un examen de la loi 179 du gouvernement Wall.
Au terme de cet examen, la ministre Philpott a transmis par écrit ses préoccupations au gouvernement saskatchewanais. On peut lire, dans sa lettre, que ladite loi « va à l’encontre du principe fondamental de la Loi canadienne sur la santé : l’accès aux soins doit se fonder sur les besoins médicaux et non sur la capacité ou la volonté de payer ».
Ce geste de la ministre est une bonne nouvelle, mais il reste beaucoup à faire pour amener le Parti saskatchewanais à abandonner son approche dangereuse qui fait en sorte que les patients assument les coûts du système de santé, tout en privant le secteur public d’investissements importants.
Le SCFP continuera à défendre les soins de santé publics contre la privatisation, notamment contre la facturation aux patients des examens d’IRM et des tomodensitogrammes.