Asian health care worker in a lab

L’Association des sciences de la santé de l’Alberta (HSAA) et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) se disent encouragés par une décision de la Commission des relations de travail selon laquelle les entreprises privées doivent respecter les conventions collectives en place.

Les travailleuses et travailleurs de la santé de l’Alberta conserveront leur régime de retraite même si le gouvernement privatise leurs emplois. 

La Commission des relations de travail de l’Alberta (ALRB) affirme que DynaLIFE, la société privée qui reprend certains services de laboratoire publics, a l’obligation de respecter les conditions des conventions collectives, y compris les régimes de retraite.

« Nous avons réussi à déjouer la tentative d’une société de soins de santé à but lucratif de saper les avantages sociaux de nos membres et les droits des personnes syndiquées en Alberta », explique le président de la HSAA, Mike Parker. « DynaLIFE savait qu’elle avait l’obligation, dans le cadre de la vente, de préserver l’intégrité du personnel. Elle a essayé d’accroître ses profits, mais on lui dit maintenant qu’elle doit respecter la convention collective de nos membres. » 

« C’est une grande victoire », ajouté le président du SCFP de l’Alberta, Rory Gill. « Tout le monde mérite une retraite digne. Les entreprises qui cherchent à tirer profit de la vente de services publics ne peuvent pas le faire sur le dos des travailleuses, des travailleurs et de leur régime de retraite. »

DynaLIFE a fait valoir que fournir une pension à ces 900 personnes est « inadapté » et « impossible » pour un employeur privé à but lucratif. Cet argument n’a pas ému l’ALRB. La HSAA et le SCFP s’efforcent maintenant d’amener les membres du Régime de retraite des autorités locales (LAPP) à accepter DynaLIFE. En cas d’échec, cette dernière devra travailler avec nous pour trouver un régime de retraite déterminé similaire.

« Tout ce processus illustre l’importance des syndicats dans la protection de la sécurité financière des membres et la défense des intérêts de ceux-ci comme de l’ensemble des travailleuses et des travailleurs », ajoute M. Parker.

Rory Gill souligne que la tentative de DynaLIFE est particulièrement dégoûtante venant d’une entreprise dont l’actionnaire principal est OMERS, le régime de retraite du personnel municipal de l’Ontario. « La décision de l’ALRB fera office de précédent, précise-t-il. Nos syndicats travailleront dur pour s’assurer que ces membres et tous les travailleurs et travailleuses du secteur public conservent leur régime de retraite, quel que soit leur employeur. »

Messieurs Parker et Gill sont d’accord : pour éviter de nuire aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public et de menacer leur sécurité financière, il faut mettre fin aux expériences ratées de privatisation.

La HSAA et le SCFP représentent plus de 36 000 professionnelles et professionnels de la santé hautement qualifiés et dévoués en Alberta.