Exprimez votre appui aux deux syndicalistes sud-coréens ciblés par le gouvernement coréen pour avoir défendu les droits des travailleurs.
Le 4 juillet, Han Sang-gyun, président de la Confédération syndicale coréenne (CSC), a été condamné à cinq ans de prison. Quant au vice-président du Syndicat coréen des services publics et des transports (SCSPT), Cho Sung-deok, il est présentement derrière les barreaux en attendant sa sentence, qui devrait tomber le 21 juillet ; il est passible de cinq ans de prison.
- Signez la pétition de l’Internationale des services publics
Ces accusations ont été portées dans le cadre d’une campagne de répression des droits syndicaux. Le gouvernement coréen multiplie aussi les descentes dans les bureaux syndicaux et les arrestations de dirigeants syndicaux et de syndiqués.
En novembre 2015, la police a tenté de réprimer un rassemblement populaire en opposition à une réforme du Code du travail qui abaisse les salaires et simplifie le congédiement d’un employé. Aux affrontements avec des manifestants, la police a répondu en déployant une force disproportionnée ; un homme de 69 ans est dans un état critique après avoir été touché par un canon à eau. Selon le juge qui a entendu l’affaire, le chef de la CSC, Han Sang-gyun, porte la responsabilité de l’ensemble des gestes posés pendant la manifestation.
Maina Kia, rapporteur spécial de l’ONU sur la liberté de réunion et d’association pacifiques, s’est dit profondément troublé par les développements qui ont suivi ce rassemblement. Il relève que « les nombreuses actions de la part des autorités», dont des enquêtes et des arrestations de syndiqués et de dirigeants syndicaux, ont « découragé l’exercice du droit au rassemblement pacifique » et que « le fait de déposer des accusations criminelles contre les participants au rassemblement, entre autres pour obstruction générale de la circulation, a pour effet de criminaliser le droit de se rassembler pacifiquement ».
Ces accusations vont à l’encontre des droits fondamentaux du travail et de la personne et des règles d’une société démocratique. Le SCFP exprime sa solidarité envers les syndicats coréens. Nous prions la cour d’appel d’annuler la condamnation de M. Han. Nous prions aussi tous les membres du SCFP de signer la pétition de l’Internationale des services publics qui sera remise au tribunal qui fixera la peine du vice-président Cho.