Les représentants de la Fraternité des travailleurs et travailleuses du préhospitalier du Québec (FTPQ), section locale 7300 du SCFP, sont surpris d’apprendre que, malgré un avis du directeur médical national (DMN), les entreprises ambulancières privées du Québec continuent d’acheter des modèles d’ambulance inadéquats. Ces véhicules, trop petits pour pouvoir effectuer des transports interhospitaliers offrant des soins optimaux aux patients, relèguent les paramédics aux sièges avant, en dehors du module de soins.
« Encore un dossier où les profits sont plus importants que les patients. En devant se priver de l’expertise des paramédics, qui connaissent l’environnement de travail dans lequel le patient est traité, les membres de l’équipe n’agissent pas de façon à dispenser les meilleurs soins. Donner des soins et appliquer des protocoles médicaux dans un véhicule en mouvement, lequel se déplace souvent en excédant les limites de vitesse, n’est pas quelque chose de simple. Le DMN le comprend, mais les dirigeants des entreprises ambulancières ont visiblement décidé de l’ignorer », a dénoncé Benoit Cowell, président de la section locale 7300 du SCFP.
Ces véhicules ambulanciers, incapables d’accueillir quatre intervenants dans le module de soins, font leur apparition dans la vaste majorité des entreprises ambulancières privées. Ce type de véhicule, bien qu’inadapté, est appelé à remplacer la flotte actuelle d’ambulances. Ces modèles sont évidemment moins dispendieux à l’achat et à l’utilisation. Rappelons que ces entreprises sont entièrement financées à partir d’argent public.
La FTPQ réclame la nationalisation des services de soins préhospitaliers d’urgence au Québec. Le système déjà en place, avec son financement opaque et sa reddition de comptes symbolique, n’offre pas à la population le service auquel elle devrait avoir droit.