Depuis près de dix ans, les Libéraux provinciaux nous présentent leur plan de réduction des soins hospitaliers comme une solution à la hausse des dépenses en santé. Ce mardi 20 septembre 2016 à 10 heures, on dévoilera les résultats d’un sondage qui s’intéresse à l’appui que reçoivent les réformes du provincial en santé dans la communauté de Kingston. La conférence de presse aura lieu dans le parc qui fait face à l’entrée des urgences de l’hôpital Kingston General, rue King.

On a demandé à plus de 700 citoyens de Kingston de décrire l’importance de leurs hôpitaux locaux pour eux-mêmes, leur famille et leur collectivité. On leur a aussi demandé à quelle fréquence ils utilisaient l’hôpital et son urgence, et si eux-mêmes ou un membre de leur famille avaient déjà été hospitalisés. Enfin, on a sondé leur attitude face aux coupes dans les hôpitaux, à la fermeture d’un hôpital et à la privatisation dans les cliniques.

Selon les études, à l’échelle canadienne, c’est en Ontario qu’on coupe le plus dans les hôpitaux et qu’on finance le moins le réseau hospitalier. Contrairement à ce que prétend le gouvernement libéral provincial, les services qu’on élimine dans les hôpitaux publics locaux ne sont pas remplacés par des soins communautaires ou à domicile. « Ce sont les personnes âgées qui souffrent de plusieurs maladies chroniques qui sont le plus gravement touchées par les compressions », explique le président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO-SCFP), Michael Hurley.

Selon les propres données du gouvernement, Kingston et le Sud-est ontarien ont une proportion élevée de personnes âgées. En outre, la population de la région affiche un taux élevé de maladies du cœur et d’arthrite, deux maladies fortement associées au grand âge.

« Nous craignons que la fusion proposée entre le Kingston General et l’Hôtel-Dieu ne serve de prétexte à d’autres suppressions de lits et de soins, confie Mike Rodrigues, président de la section locale 1974 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Le sondage a pris le pouls de centaines de citoyens ; je peux vous dire que ceux-ci n’ont pas envie d’autres coupures dans les hôpitaux. Les gens sont aux aguets. »