NORTH BAY, ONT. — Un sondage réalisé en début de semaine auprès du personnel de l’hôpital North Bay Regional Health Centre (NBRHC) a révélé « des taux de violence au travail sidérants, sans intention de régler le problème, ou presque, de la part de l’administration », explique le président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO), Micheal Hurley.

Qui plus est, a ajouté M. Hurley lors de la conférence de presse où on a dévoilé les résultats du sondage, « même s’il survient des incidents violents presque au quotidien, les employés n’en signalent qu’un petit nombre, par crainte de représailles. Cette situation est très troublante. »

La majorité des répondants ont déclaré avoir vécu au moins un incident de violence physique au travail au cours de la dernière année, mais plusieurs ont dit en avoir vécu neuf ou plus.

Le sondage montre que les infirmières auxiliaires autorisées (IAA) et les préposés aux services de soutien à la personne (PSSP), qui soignent directement les patients, font face à un taux disproportionné de violence au travail. Ils sont 85 pour cent à avoir été poussés, frappés ou à s’être fait lancer des objets au cours de la dernière année.

Les IAA et les PSSP représentent 59 pour cent des répondants au sondage. Ce sont des femmes à 73 pour cent. Les autres répondants (41 pour cent) fournissent d’autres services de soutien importants au NBRHC.

Un grand nombre de répondants, soit 81 pour cent, ont dit avoir été témoins d’incidents de violence (physique ou non) envers des collègues de travail au cours de la dernière année.

Cinquante-trois pour cent des infirmières et PSSP répondants ont vécu du harcèlement sexuel ou une agression sexuelle, de nature physique ou non, au cours de la dernière année.

« On parle essentiellement de femmes, de violence envers les femmes, souligne Sharon Richer, vice-présidente représentant le nord-est de l’Ontario au CSHO. Dans quel autre milieu de travail tolérerait-on un tel niveau de harcèlement et de violence sexuelle ? »

Le sondage fait aussi ressortir un climat d’intimidation au travail et un phénomène de sous-signalement des incidents. Cinquante-et-un pour cent des répondants affirment craindre des représailles de la part de l’hôpital s’ils dénoncent un incident de violence. Selon le sondage, le nombre d’incidents est nettement supérieur à celui des signalements.

« Cette enquête démontre que la violence est omniprésente dans ce milieu de travail, résume M. Hurley. L’environnement de travail y est dangereux et les employés ont peur d’être punis s’ils signalent les incidents. Cette peur fait en sorte que le nombre d’incidents signalés est en deçà de la réalité. On ne peut pas en douter : les employés ont peur de dénoncer la situation. »

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Michael Hurley

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Sharon Richer
Vice-présidente représentant le nord-est de l’Ontario au CSHO
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Stella Yeadon
Service des communications du SCFP
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