Dans le discours du Trône d’hier, les libéraux de Trudeau ont promis d’aider les personnes malades à obtenir l’aide dont elles ont besoin. Le gouvernement a reconnu qu’un trop grand nombre de Canadiens ont des difficultés financières en raison des coûts élevés de leurs médicaments. Notre système fragmenté de 100 régimes d’assurance-médicaments publics et de plus de 100 000 régimes privés nous déçoit. Nous devons changer ce système dès maintenant. 

Malgré cette déclaration, le gouvernement n’a fourni aucun renseignement sur les mesures qu’il compte prendre pour mettre en œuvre un régime d’assurance-médicaments national, ni s’il sera public, ni s’il couvrira tous les médicaments sécuritaires et efficaces, ni s’il sera accessible à tous.

C’est décevant étant donné que toutes les études nationales des 50 dernières années sur le système de santé du Canada ont recommandé que les médicaments d’ordonnance soient couverts par notre système de santé universel. 

Cette déception fait suite à une troublante étude publiée récemment par le Wellesley Institute (en anglais seulement) qui a révélé que 1,5 million de travailleuses et travailleurs de l’Ontario n’ont pas accès à un régime d’assurance-médicaments.  30 % des employés à temps partiel n’ont pas d’assurance-médicaments, comparativement à 21 % des employés à temps plein. Seulement 44 % des employés à temps partiel ont une assurance-médicaments par l’entremise d’un régime d’avantages sociaux de leur employeur, comparativement à 69 % des employés à plein temps.

Les disparités dans les régimes d’assurance-médicaments sont encore pires chez les employées à temps partiel qui sont des femmes, des nouveaux immigrants, des membres des minorités visibles ou des jeunes de 25 à 34 ans. Comme les employés à temps partiel sont plus susceptibles d’avoir de faibles salaires, ces injustices sont très préoccupantes, car ces personnes sont plus susceptibles d’avoir de la difficulté à payer leurs médicaments et peuvent renoncer à acheter ou renouveler leurs médicaments d’ordonnance nécessaires.  Ce problème n’existe pas seulement en Ontario. Les employés à temps partiel de tout le pays sont confrontés au même problème.

Sans renseignement clair sur le genre de régime d’assurance-médicaments que les libéraux ont l’intention de proposer, il est clair que nous devons maintenir notre lutte pour veiller à ce que le gouvernement mette en œuvre un régime d’assurance-médicaments national, public, universel, complet et à payeur unique qui profitera à tout le monde.