Le Conseil provincial du secteur transport terrestre (CPSTT), qui représente 8400 chauffeurs et chauffeuses d’autobus ainsi que des employé(e)s de sociétés de transport public, se désole de constater que les services de transport collectif sont considérés comme étant de second ordre.
« Le transport collectif profite à l’ensemble de la population. Que vous soyez utilisateur ou pas, vous bénéficiez des bienfaits du transport en commun, que ce soit du point de vue de l’apaisement de la circulation ou de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Comme pour les systèmes de santé et d’éducation, on doit financer adéquatement le transport en commun sans toujours avoir le réflexe de se tourner vers les utilisateurs », d’ajouter Simon Mathura, président du CPSTT du SCFP.
En n’épongeant pas les déficits et en refilant la facture aux utilisateurs et au palier municipal, le gouvernement du Québec agit de façon irresponsable. Ce choix entraînera des effets négatifs immédiats sur les services qui devront être réduits en fréquence ou tout simplement coupés. Le financement du Réseau express métropolitain (REM) et sa garantie de rendement de 8 % pour CDPQ Infra contribuent grandement au déficit majeur dans les revenus des sociétés de transport.
Les personnes travaillant dans nos centres hospitaliers ainsi que dans nos institutions d’enseignement, et qui offrent des services indispensables à la population, se rendent souvent à leur lieu de travail en transport en commun. Celles qui suivent des formations ou reçoivent des soins dans des cliniques ou des hôpitaux s’y déplacent également en transport en commun. Dans plusieurs régions du Québec, le transport en commun est le squelette sur lequel s’articule la vie économique et sociale de la société québécoise.