Mardi, grâce aux efforts inlassables des membres du SCFP et de nos allié(e)s du mouvement syndical, le projet de loi fédéral anti-briseurs de grève a franchi l’étape de la deuxième lecture à la Chambre des communes. Nos allié(e)s du NPD, qui ont joué un rôle déterminant en tirant parti de leur entente de soutien et de confiance avec le gouvernement libéral pour faire adopter ce projet de loi, ont montré une fois de plus qu’ils et elles se battent pour les travailleuses et travailleurs. Bien que nous nous réjouissions que ce projet de loi aille de l’avant, il n’est pas parfait. Il présente encore des failles que les employeurs peuvent exploiter pour saper les droits des travailleuses et travailleurs, et nous demandons que ces failles soient corrigées.  

À une époque où les travailleuses et travailleurs ont besoin d’une meilleure sécurité d’emploi, de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail, ce projet de loi renforcera le pouvoir de négociation collective des membres des syndicats qui se battent pour subvenir à leurs besoins. Les briseurs de grève prolongent les lock-out et les grèves, nuisent aux relations à la table de négociation et dissuadent les employeurs à conclure des ententes équitables avec les membres des syndicats. En interdisant le recours aux briseurs de grève, nous nous dirigeons vers des contrats plus équitables, des relations plus solides et des milieux de travail plus sains.   

Ce combat n’est pas terminé. Pendant des années, les conservateurs et les libéraux ont entravé, bloqué et édulcoré des projets de loi similaires, tout en attaquant et en minant les droits des travailleuses et travailleurs. Au cours des 15 dernières années, neuf projets de loi anti-briseurs de grève similaires ont été déposés, et chaque fois, les libéraux et les conservateurs ont empêché leur adoption. Les membres du SCFP s’en souviennent, tout comme nos allié(e)s du mouvement syndical. Nous continuerons de nous battre jusqu’à ce que ce projet devienne loi, et nous nous battrons ensuite pour le protéger contre tout gouvernement qui tenterait de saper les droits des travailleuses et travailleurs à l’avenir.