David Jacks
Le président national du syndicat philippin COURAGE (Confederation for Unity, Recognition and Advancement of Government Employees), Ferdie Gaite, a parlé des luttes et des défis du mouvement syndical des Philippines lors de deux activités tenues à Winnipeg.
M. Gaite s’est adressé aux membres des sections locales 1973 (Hôpital Concordia) et 1063 (Commission des accidents du travail du Manitoba), en plus de prendre la parole lors d’une assemblée publique portant sur les différences et les similitudes des luttes des mouvements syndicaux philippin et canadien.
Le SCFP-Manitoba et Migrante une organisation de défense des droits des travailleurs migrants, étaient les hôtes du syndicaliste philippin. « Nous avons eu l’honneur d’accueillir l’un des organisateurs syndicaux les plus actifs des Philippines. Nous sommes déterminés à contribuer à la défense des droits syndicaux des travailleurs des Philippines tout comme nous le faisons ici au Canada », a déclaré la présidente du SCFP Manitoba, Kelly Moist.
COURAGE est la plus grande confédération syndicale des Philippines. Comptant plus de 275 000 membres, elle est au coeur de la lutte que mènent les travailleurs du secteur public des Philippines pour obtenir des salaires acceptables, des conditions de travail décentes et la reconnaissance de tous leurs droits syndicaux.
Ferdi Gaite s’est arrêté à Winnipeg dans le cadre d’une tournée canadienne qui lui a aussi permis de participer au congrès national du SCFP à Québec. M. Gaite s’est également rendu à Montréal, Ottawa et Vancouver pour rencontrer des syndiqués du SCFP et des membres de la communauté migrante philippine.
Les Philippines viennent au troisième rang des pays qui fournissent le plus detravailleurs migrants au Canada. Nombre d’entre eux sont ici en vertu du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), un instrument qui favorise l’exploitation sans vergogne des travailleurs et la négation de leurs droits fondamentaux à la mobilité et à l’association. Le programme rend ces travailleurs particulièrement vulnérables, car ils les empêchent d’obtenir le statut de résident permanent. À la fin de 2012, il y avait 338 189 travailleurs étrangers temporaires au Canada.