Une étude britannique établit un lien entre le nettoyage dans les hôpitaux privatisés et la hausse du taux d’infection à une dangereuse super-bactérie résistante aux médicaments.

Cette vaste étude s’intéressait à la fréquence des infections de patients au Staphylococcus aureus (SARM), une bactérie résistante à la méthicilline, dans les établissements britanniques, en tenant compte si l’établissement avait privatisé ou non ses services de nettoyage.

Les auteurs de l’étude se sont penchés sur 126 fiducies hospitalières, les organismes publics qui gèrent les hôpitaux au Royaume-Uni. Leur conclusion ? La sous-traitance du nettoyage entraîne « une hausse marquée de l’incidence du SARM », comparativement aux établissements dont le nettoyage est effectué par un service interne.

Les chercheurs ajoutent qu’il serait « étonnant » que l’incidence d’autres types d’infections n’augmente pas de la même manière dans les établissements ou les services de nettoyage sont privatisés.

Cette étude renforce l’argumentaire des membres du SCFP qui se battent pour garder les services de nettoyage publics. Nos membres néo-brunswickois préviennent la population contre les conséquences de la privatisation des services de soutien hospitalier. En Ontario, les travailleurs hospitaliers affiliés au SCFP font campagne pour qu’on embauche du personnel et qu’on mette fin à la privatisation, dans le but d’empêcher les décès évitables, imputables aux infections nosocomiales.

Le coût réel de la sous-traitance doit tenir compte des coûts humains et financiers qu’entraîne l’infection au SARM pour les patients comme pour le système de santé. Les auteurs de l’étude affirment que de plus amples recherches sont requises pour établir ces coûts.

Les auteurs concluent qu› « En ce qui concerne les services de nettoyage, il est important de savoir qui s’en occupe ».  

L’Écosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord ont tous rejeté ou annulé la privatisation du nettoyage.