Puisque le conseil municipal a entamé les délibérations budgétaires en s’accordant une augmentation de salaire, les syndicats des cols bleus et des cols blancs de la Ville de Prince Albert s’unissent pour exiger des salaires équitables qui reflètent leur dévouement au bien-être et à la prospérité de la communauté.
« Un budget, c’est une affaire de choix. Le conseil municipal choisit de s’accorder une augmentation “parce que la charge de travail a augmenté”, mais il refuse de négocier de bonne foi avec sa main-d’œuvre », déplore Cara Stelmaschuk, vice-présidente du SCFP 882, le syndicat des cols blancs municipaux. « La main-d’œuvre municipale, c’est le cœur battant de Prince Albert; c’est elle qui fournit avec diligence les services essentiels qui assurent le bon fonctionnement de notre ville. Qu’il s’agisse d’entretenir les espaces collectifs ou d’assurer la sécurité publique, ces gens sont la colonne vertébrale de notre communauté. »
Selon les médias, les revenus de Prince Albert devraient s’élever à plus de 82 millions de dollars en 2024 et ses dépenses à plus de 77 millions de dollars. PA Now rapporte que la différence entre ces prédictions se chiffre à 5,1 millions de dollars, ce qui signifie que « la Ville a les moyens d’augmenter son budget sans risquer un déficit ».
« Le coût de la vie continue d’augmenter », rappelle Leslie Mourot Bartley, qui préside le SCFP 160, le syndicat des cols bleus. « Nos membres, qui donnent tout pour assurer la prospérité de Prince Albert, méritent une rémunération à la hauteur de leurs efforts inlassables. Une augmentation salariale équitable, ça ne se limite pas à des chiffres sur un chèque de paie. C’est une question de reconnaissance pour nos efforts, notre engagement et les services indispensables que nous fournissons. Nous ne demandons pas la Lune, seulement une modeste augmentation qui reflète la valeur que nous apportons à la Ville de Prince Albert. »
Au cours des derniers mois, le conseil municipal a approuvé de l’argent supplémentaire pour plusieurs projets fétiches, comme 700 000 dollars de plus pour la conception d’un centre événementiel, 453 000 dollars de plus pour celle d’un projet de terminal aéroportuaire, 40 000 dollars de plus pour un nouveau camion d’incendie, et plus de 50 000 dollars pour les frais juridiques du club de golf et de curling. La Ville a même déclaré publiquement que la grève du SCFP 882 lui permettait d’économiser de l’argent, sans donner de chiffres.
« Nous exhortons les citoyennes et citoyens de Prince Albert à se montrer solidaires des employé(e)s municipaux en cette période cruciale, ajoute Mme Stelmaschuk. Notre lutte pour un salaire équitable ne concerne pas que nous, c’est aussi pour le bien de toute la communauté. Votre soutien envoie un message puissant : les gens qui font tourner notre ville méritent l’équité et du respect. »
Le SCFP représente plus de 5 000 travailleuses et travailleurs municipaux en Saskatchewan. Sa section locale 882 représente les travailleuses et travailleurs de l’hôtel de ville, du Centre des arts EA Rawlinson, de la piscine Frank Dunn, de l’Alfred Jenkins Field House et du Centre Art Hauser.
Le SCFP 160 représente la main-d’œuvre des stations de traitement de l’eau potable et des eaux usées, du service d’assainissement, des parcs et loisirs, de la voirie, de l’exploitation des patinoires et des cimetières, en plus des concierges de toutes les installations municipales, des mécaniciens et mécaniciennes du parc automobile et du personnel de maintenance de l’aéroport.