Bien qu’ils promettent de créer un régime d’assurance-médicaments depuis 1997, les libéraux fédéraux ont encore une fois rejeté un projet de loi en ce sens.
Le projet de loi C-213 du député néo-démocrate Peter Julian visant à établir un cadre pour la négociation avec les provinces d’un régime d’assurance-médicaments national, universel et à payeur unique a fait l’objet d’un vote à la Chambre des communes mercredi.
Bien que l’assurance-médicaments ait été une promesse électorale majeure du Parti libéral du Canada en 2019, seulement deux des 154 députés libéraux ont voté en faveur du projet de loi. Les autres ont voté avec les conservateurs pour battre le projet de loi et annihiler les espoirs de millions de Canadiens qui ont du mal à payer, mois après mois, les médicaments sur ordonnances dont ils ont besoin. Ces Canadiens espéraient que, pour une fois, les libéraux adopteraient une politique pleine de bon sens qu’ils appuyaient en campagne électorale.
Un Canadien sur cinq n’a pas les moyens de payer les médicaments prescrits par son médecin, une situation qui n’a fait qu’empirer avec la pandémie. Selon des sondages récents, neuf Canadiens sur dix appuient l’idée d’un régime national d’assurance-médicaments.
Au lieu d’adopter un programme sensé bénéficiant d’un soutien écrasant, un programme qui aiderait des millions de personnes à éviter la maladie ou à guérir, à échapper à la pauvreté ou à s’en sortir, les libéraux ont cédé une fois de plus aux intérêts du lobby pharmaceutique.
Qu’il s’agisse de réforme électorale, de services de garde d’enfants, de réconciliation avec les peuples autochtones, de lutte aux changements climatiques ou d’assurance-médicaments, il est clair qu’il n’y a pas de pires ennemis à la mise en œuvre des promesses libérales que les libéraux eux-mêmes.