Le SCFP via son Conseil provincial du soutien scolaire (CPSS) et son Conseil provincial des affaires sociales (CPAS) dénonce avec véhémence la décision du gouvernement du Québec de permettre à des bénévoles d’effectuer certains travaux de réparation dans les écoles, mais également dans les hôpitaux et les entreprises de moins de 10 salariés.
Selon ce projet, le règlement permettra à des bénévoles d’effectuer le remplacement des fenêtres, le sablage et le vernissage des planchers, la pose de gypse, l’installation de comptoirs dans les écoles, les hôpitaux, les centres de la petite enfance ainsi que dans les organisations sans but lucratif (OSBL).
Fait encore plus inquiétant, les entreprises de moins de 10 salariés seront aussi concernées.
« Nous constatons que l’État se désengage de ses responsabilités et refile la responsabilité aux parents bénévoles. En plus de léser des corps de métiers qui détiennent les compétences pour effectuer ces travaux exigeants, le gouvernement ouvre la porte à du travail clandestin », de dénoncer Denis Bolduc, président du SCFP-Québec.
Il a tenu à préciser que l’organisation qu’il préside considère le bénévolat comme un acquis précieux pour notre société, cependant le transfert des responsabilités de l’État vers des citoyens constitue une autre forme de déréglementation qui risque de poser plus de problèmes que de solutions. Il donne en exemple la santé et la sécurité des bénévoles sur un chantier.
« On sait que chaque année des dizaines de travailleuses et travailleurs qualifiés se blessent ou meurent dans des accidents de travail. Ces personnes souvent qualifiées et équipées ne sont pas à l’abri de dangers, imaginez un bénévole qui a peu d’expérience! », se désole M. Bolduc.
D’ailleurs, le SCFP-Québec compte être présent lors des consultations publiques sur ce projet de règlement pour faire comprendre au gouvernement l’envergure des problèmes que ce projet risque de créer.
Comptant plus de 110 000 membres au Québec, le SCFP est présent dans 10 secteurs d’activité, soit les affaires sociales, les communications, l’éducation, les universités, l’énergie, les municipalités, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et urbain, ainsi que le secteur mixte.