Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

public and private sector workers make equal wages​OTTAWA – Les prétentions voulant que les salariés du secteur public soient démesurément mieux payés que ceux du secteur privé sont tout simplement fausses. Le Syndicat canadien de la fonction publique, qui représente plus de 630 000 travailleurs à travers le pays dont une majorité œuvrant dans le secteur public, a mené des recherches qui contredisent totalement les récentes affirmations d’un groupe de pression de droite.

« La soi-disant étude menée par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) ne résiste pas à une analyse sérieuse. C’est un fantasme cynique, une idéologie qui a pour but de faire diminuer le salaire de chaque travailleur canadien », a déclaré le président national du SCFP, Paul Moist.

« Il y a amplement de données disponibles qui, analysées avec une méthodologie éprouvée, démontrent que les salaires du secteur public et du secteur privé sont très similaires. Le mythe véhiculé par la FCEI n’est tout simplement pas fondé », a-t-il ajouté.

L’étude du SCFP intitulé La lutte des salaires conclut que les travailleurs du secteur public sont très légèrement avantagés lorsqu’on compare leur rémunération à celle d’employés du secteur privé occupant des emplois similaires. Cet écart de moins de deux pour cent est entièrement attribuable à la plus faible différence de traitement salarial entre les hommes et les femmes existant dans le secteur public.

« Le salaire annuel moyen d’un membre du SCFP s’élève à environ 45 000 dollars. C’est tout à fait juste pour des travailleurs qui offrent des services de qualité dont les communautés et les petites et moyennes entreprises dépendent tous les jours. Les employés du secteur public fournissent des services et entretiennent les infrastructures essentielles au développement des économies locales. De plus, les employés du secteur public sont des consommateurs dont l’entreprise privée dépend. Cela dépasse l’entendement que la FCEI puisse s’attaquer aussi férocement au service public, qui est pourtant essentiel au bien-être de ceux qu’elle prétend représenter », a souligné Paul Moist. 

D’autres études arrivent aux mêmes conclusions que celles du SCFP. Une analyse récente du Centre canadien de politique alternative (CCPA), intitulée Renfermer l’écart, démontre que les salaires légèrement supérieurs du secteur public sont attribuables au fait qu’il y a moins de discrimination envers certains groupes de travailleurs que dans le secteur privé. Cette analyse démontre que les femmes et les Autochtones, entre autres, ont droit à des salaires plus élevés et plus justes dans le secteur public.

« Encore récemment, la FCEI s’en est prise à Centraide parce que cette organisation lutte contre la pauvreté. La FCEI s’oppose aussi à ce que le salaire minimum soit rehaussé à un niveau qui permettrait de vivre décemment. Voilà maintenant qu’elle revient à la charge en s’attaquant aux modestes salaires des travailleurs du secteur public. Il y a un large consensus à l’effet que le fossé grandissant entre les travailleurs canadiens moyens et les mieux nantis est un problème qui doit être réglé. Malheureusement, les politiques anti-travailleurs de la FCEI ne feraient rien pour réduire cette inégalité. Elles ne feraient qu’empirer la situation », a conclu Paul Moist.