Les discussions entre l’Université de la Saskatchewan et la section locale 1975 du SCFP se sont encore détériorées. L’employeur a présenté une proposition visant à remplacer le régime de retraite à prestations déterminées par un régime inférieur à cotisations déterminées ou à prestations cibles. La section locale a informé le médiateur provincial que les négociations sont au point mort.
« En décembre, notre comité de négociation a proposé un compromis dans le but de mettre fin au conflit avant qu’il ne dégénère », raconte le président du SCFP 1975, Craig Hannah. « Notre proposition d’un régime à prestations déterminées financé conjointement aurait permis à l’Université d’économiser des millions de dollars annuellement, tout en offrant aux syndiqués un régime dont les risques et les coûts auraient été partagés équitablement avec l’employeur. L’université a une nouvelle fois rejeté nos efforts constructifs pour répondre à ses préoccupations en matière de retraite et protéger la sécurité de nos prestations. Son manque total de volonté de compromis nous pousse vers le déclenchement de moyens de pression. »
Selon les propositions de l’université, les membres du SCFP assumeraient tous les risques et subiraient tous les effets d’éventuels déficits du régime. Il n’existe pas d’obligation légale de financer intégralement les régimes à prestations cibles. Toute prestation promise peut être réduite si le régime est incapable de la financer.
« À l’heure actuelle, les membres du SCFP 1975 peuvent compter sur une pension garantie et prévisible, explique M. Hannah. La proposition de l’Université de la Saskatchewan supprimerait toute certitude, laissant les travailleurs dans l’ignorance quant à leur revenu de retraite. »
De plus, l’employeur a présenté une offre salariale insultante de 0-0-0-2-2 pour cent sur cinq ans, plus une prime à la signature de 1 500 $ ou 3 000 $, selon la proposition retenue pour le régime de retraite. Cette offre salariale est bien inférieure aux augmentations obtenues par d’autres groupes sur le campus.
Les membres du SCFP 1975 disposent d’un fort mandat de grève, mais ils ne sont pas encore en position de grève légale.
« Comme tous les travailleurs, les membres de la section locale 1975 méritent une retraite décente et sûre au terme de leur carrière professionnelle, souligne M. Hannah. Le SCFP 1975 s’est engagé à se battre pour décrocher l’accord monétaire que nos membres méritent, y compris des augmentations décentes et la sécurité des retraites. »
Le SCFP 1975 représente 1900 membres qui occupent divers postes non enseignants à l’Université de la Saskatchewan. Leur convention collective est échue depuis le 31 décembre 2015.