Les deux récents verdicts de non-culpabilité pour les meurtres des jeunes Autochtones Tina Fontaine et Colten Boushie le démontrent clairement : le système de justice du Canada ne fonctionne pas pour les peuples autochtones.
Ces verdicts révèlent une autre réalité troublante : la société canadienne est brisée.
Des femmes et des enfants autochtones sont assassinés ou disparaissent, mais nous faisons peu de cas de la dangereuse tendance qui se développe dans nos tribunaux. En effet, si vous êtes un Autochtone au Canada, les probabilités qu’on ne vous rende pas justice sont énormes. Si nous ne faisons rien, cette injustice perdurera. Or, nous devons plutôt dire « Plus jamais ! »
Il est difficile de dire ces choses à voix haute, mais le racisme qui existe dans nos institutions et dans l’ensemble de notre société à l’égard des peuples autochtones du Canada est alarmant. Nous devons pourtant faire face à la réalité. Le plus grand syndicat du Canada va faire sa part pour lutter contre dans cette situation inquiétante.
« Nous devons faire la lumière sur ce problème et travailler activement à enrayer le racisme systémique qui existe dans notre société. Nous devons collaborer avec nos partenaires autochtones, sinon tout espoir de réconciliation sera vain », a déclaré le président national du SCFP, Mark Hancock.
Comme l’a mentionné la grande chef Keewatinowi Okimakanak du Manitoba, Sheila North, sur les marches du palais de justice de Winnipeg, « les systèmes, et tous ceux qui faisaient partie de la vie de Tina, n’ont pas su la protéger. Nous avons tous échoué. En tant que nation, nous devons faire mieux pour nos jeunes ».
« Au nom de ses 650 000 travailleurs partout au Canada, le SCFP tient à exprimer notre tristesse et à offrir nos condoléances aux familles et aux communautés endeuillées par la perte de Colten Boushie et de Tina Fontaine ainsi qu’à tous les peuples autochtones qui souffrent de ces injustices. Nous convenons avec la chef North qu’en tant que nation, nous devons faire mieux. Nous nous engageons à travailler pour que justice soit faite aux peuples autochtones de tout le pays », a affirmé le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury.