DÉFINITIONS

Identité de genre : le genre auquel une personne s’identifie. Les gens peuvent s’identifier comme homme ou femme, non binaire, non conforme au genre et/ou de genre fluide. 

Violence genrée : toute forme de comportement – psychologique, physique, sexuel ou autre – destiné à contrôler ou humilier une personne ou à lui causer du tort à cause de son genre. Il peut s’agir de violence émotionnelle et verbale, d’une agression physique, de violence sexuelle, de harcèlement sexuel, de la violence d’un partenaire intime, d’homophobie ou de transphobie.

Identité marginalisée : se dit des personnes de diverses communautés qui ont subi une oppression historique et systématique ayant souvent donné lieu à des désavantages et à la violence systémique. Ces communautés peuvent être touchées par la discrimination fondée sur la race, le genre, l’appartenance à une communauté autochtone, l’identité sexuelle, un handicap, l’âge ou le statut de citoyenneté, entre autres.

Auteure ou auteur : la personne qui a causé le tort.

Survivante ou survivant : la personne qui a vécu de la violence sexuelle. Certaines personnes se désignent elles-mêmes comme des « survivantes ou survivants », tandis que d’autres préfèrent le mot « victime ». Il est important de respecter la terminologie choisie.

Trans ou transgenre : les personnes dont le genre ne correspond pas à celui reçu à la naissance. Ce peut être une femme trans, un homme trans, une personne non binaire ou une personne non conforme au genre, pour ne donner que ces exemples. Il est important de respecter l’identité de genre d’une personne et d’utiliser les pronoms qu’elle a choisis.

Statistiques sur la violence sexuelle

  • Une femme sur trois subira une forme de violence sexuelle au cours de sa vie.
  • Plus de 80 % des survivantes de crimes sexuels sont des femmes.
  • La majorité des auteurs sont connus des survivantes et des survivants.
  • L’agression sexuelle est le seul crime violent qui ne soit pas en déclin au Canada.
  • L’agression sexuelle est le crime le moins susceptible d’être déclaré à la police.

Sources :  Mesure de la violence faite aux femmes, Statistique Canada, 2006; La victimisation criminelle au Canada, Enquête sociale générale, Statistique Canada, 2014

Qu’est-ce que la violence sexuelle au travail?

La violence sexuelle inclut tout acte sexuel ciblant la sexualité, l’expression de genre ou l’identité d’une personne, qui est menacé, commis ou tenté sans le consentement de la personne[i]. La violence peut être physique ou psychologique.

La violence sexuelle au travail a lieu lorsqu’une travailleuse ou un travailleur subit des actes sexuels forcés, quels qu’ils soient, des tentatives pour obtenir des actes sexuels forcés et des commentaires ou des avances sexuels non désirés. Elle inclut le harcèlement sexuel, c’est-à-dire des commentaires, des gestes ou des comportements sexuels inappropriés et non-sollicités. La violence sexuelle au travail a des conséquences graves et négatives sur la santé mentale, émotionnelle, physique et spirituelle de la survivante ou du survivant.[ii]

La violence sexuelle au travail inclut ce qui suit :[iii]

  • Remarques et blagues sexuelles inappropriées et non-sollicitées  
  • Avances inappropriées et non-sollicitées d’une personne en position de pouvoir
  • Diffusion de rumeurs sexuelles
  • Affichage public de photos, dessins, bandes dessinées ou graffitis de nature sexuelle
  • Invitations répétées et non désirées à socialiser
  • Proposition d’avantages en échange de relations sexuelles
  • Menaces si les avances sexuelles sont refusées
  • Contact non désiré
  • Agression sexuelle et viol
  • La traque

Toute violence sexuelle au travail est préjudiciable et doit être prise au sérieux.

La violence sexuelle est une question de pouvoir et de contrôle.

L’auteure ou auteur de la violence sexuelle au travail peut être :

  • Une superviseure ou un superviseur, une directrice ou un directeur, une ou un membre du conseil ou une autre représentante ou représentant de l’employeur.
  • Une ou un collègue de travail.
  • Une cliente ou un client, une patiente ou un patient, une étudiante ou un étudiant, une ou un parent ou une ou un usager de service.
  • Une sous-traitante ou un sous-traitant, une ou un membre du public, une ou un membre de la famille ou une ou un partenaire intime de la survivante ou du survivant.

La violence sexuelle en milieu de travail peut se produire :

  • Sur le lieu de travail
  • Lors d’activités liées au travail, comme des conférences, des séances de formation et des rencontres sociales tenues dans le cadre du travail
  • Pendant des déplacements effectués pour le travail
  • Lors de la prestation de services à l’extérieur du bureau, par exemple au domicile d’un client
  • En ligne et sur les médias sociaux

Qui subit les effets?
Consentement 101


[i] Ryerson University, Sexual Violence Policy, 2016. https://www.ryerson.ca/policies/policy-list/sexual-violence-policy

[ii] Krug et al., eds., Rapport mondial sur la violence et la santé. Genève, Organisation mondiale de la santé, 2002. p. 149

[iii] Basé sur METRAC, Exposé présenté au Groupe de travail national du SCFP sur l’éducation postsecondaire, 2018.