LA PLUPART DES AUTEURS DE VIOLENCE SEXUELLE SONT DES HOMMES  ET LA PLUPART DES SURVIVANTES  SONT DES FEMMES.La violence sexuelle peut avoir des effets sur n’importe quel travailleur ou travailleuse, peu importe le sexe, l’identité de genre ou l’expression de genre.[i] Toutefois, la plupart des auteures et auteurs de violence sexuelle sont des hommes et la plupart des survivantes et survivants sont des femmes.[ii] Un sondage récent a montré que 43 pour cent des femmes disent subir du harcèlement sexuel au travail et que les femmes sont deux fois plus susceptibles que les hommes de subir des contacts sexuels non désirés au travail.[iii]

Les personnes qui ne se conforment pas aux identités de genre homme-femme ou qui ne s’identifient pas comme hétérosexuelles sont aussi plus à risque. Une étude a montré qu’environ 90 pour cent des employées et employés transgenre et des personnes dont l’identité sexuelle est floue disent avoir subi du harcèlement ou de la violence au travail à cause de leur identité et de leur expression de genre.[iv] Environ 47 pour cent des travailleuses et travailleurs LGBTQ2+ ont subi du harcèlement ou de la violence en milieu de travail à cause de leur orientation sexuelle.[v]

Les femmes victimes de discrimination fondée sur la race, l’appartenance à une communauté autochtone, un handicap, la classe, le statut d’immigration et d’autres identités marginalisées peuvent aussi vivre des taux de violence plus élevés. Par exemple, les stéréotypes sur les femmes racisées et les femmes autochtones peuvent être utilisés pour justifier la violence qui leur est infligée.[vi] Les personnes issues de communautés marginalisées occupent souvent des emplois précaires avec peu de sécurité d’emploi, de faibles salaires et sans avantages sociaux. Ces formes systémiques de marginalisation augmentent les barrières au signalement, à l’accès aux soutiens et aux mesures de reddition de comptes.[vii]

 

[i] METRAC, Exposé présenté au Groupe de travail national du SCFP sur l’éducation postsecondaire, 2018.

[ii] Ce paragraphe est basé sur Overcoming Barriers and Enhancing Supportive Responses:  The Research on Sexual Violence against Women, Centre for Research and Education on Violence Against Women and Children, Western University, mai 2012, p. 3.

[iii] Institut Angus Reid, Canadian Public Opinion Poll on Sexual Harassment at Work, 2014. Accessible à http://angusreid.org/wp-content/uploads/2014/12/2014.12.05-Sexual-Harassment-at-work.pdf

[iv] Catalyst, Lesbian, Gay, Bisexual, and Transgender Workplace Issues, 2018. http://www.catalyst.org/knowledge/lesbian-gay-bisexual-transgender-workplace-issues

[v] Ibid.

[vi] Cecilia Benoit et. al, Dossier dinformation : la violence à caractère sexuel faite aux femmes au Canada. Commandé par le forum fédéral-provincial-territorial des hautes et hauts fonctionnaires responsables de la condition féminine, 2015. http://www.swc-cfc.gc.ca/svawc-vcsfc/issue-brief-fr.pdf

[vii] Ibid.

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