La Composante d’Air Canada du SCFP a déposé un préavis de grève de 72 heures auprès d’Air Canada après que la compagnie aérienne ait refusé de reconnaître que les agent(e)s de bord devaient être rémunéré(e)s pour tout leur temps de travail. Air Canada a réagi en déposant un préavis de lock-out de 72 heures.
« Au cours des neuf derniers mois, nous avons présenté des propositions solides et fondées sur des données concernant les salaires et le travail non payé, toutes fondées sur l’équité et les normes de l’industrie », a déclaré Wesley Lesosky, président de la Composante d’Air Canada du SCFP. « La réponse d’Air Canada à nos propositions montre clairement une chose : elle n’est pas intéressée à résoudre ces enjeux cruciaux. »
La compagnie aérienne refuse également d’augmenter les salaires des agent(e)s de bord pour les aligner sur les normes de l’industrie, l’inflation ou même le salaire minimum fédéral. Les salaires des agent(e)s de bord en début de carrière n’ont augmenté que de 3 $ l’heure depuis 2000, alors que l’inflation a augmenté de 69 % au cours de la même période.
« Nos sections locales ont dû mettre en place des banques alimentaires dans nos bureaux syndicaux pour les membres juniors qui n’ont pas les moyens de payer leur à l’épicerie », a déclaré Wesley Lesosky. « Nos membres ont besoin, et méritent, une augmentation salariale équitable qui permette à tout le monde de faire face à l’augmentation en flèche du coût de la vie et qui fasse sortir nos agent(e)s de bord juniors de la pauvreté. »
L’offre d’Air Canada d’une augmentation salariale de 8 % lors de la première année ne permettrait même pas de compenser les 9 % de perte de pouvoir d’achat subie par les agent(e)s de bord au cours de leur précédent contrat de travail. Il s’agit en fait d’une baisse de salaire.
Air Canada mise clairement sur le fait que le gouvernement fédéral viendra à sa rescousse en contournant le droit des agent(e)s de bord, protégé par la Charte, d’avoir recours à des moyens de pression.
« Alors que nous étions uni(e)s et mobilisé(s), Air Canada n’a pas voulu négocier de bonne foi », a ajouté Wesley Lesosky. « Elle a plutôt demandé au gouvernement fédéral d’intervenir et de nous priver de nos droits. Malgré les tentatives odieuses de l’entreprise de tenter de bafouer à l’avance nos droits protégés par la Charte, nous restons à la table des négociations, prêt(e)s à négocier et à éviter une interruption des services. »