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À l’approche du dépôt du budget dans quelques jours, le SCFP-Saskatchewan exhorte le gouvernement saskatchewanais à abandonner les coûteux projets de privatisation par voie de PPP (partenariat public-privé) pour investir à la place dans les services publics comme l’éducation, les garderies et les soins de longue durée.

« Les expériences canadiennes de privatisation par PPP se sont soldées par une hausse des coûts d’infrastructures, explique le président du SCFP-Saskatchewan, Tom Graham. Ce sont les Saskatchewanais qui devront régler la facture de ces coûts et des profits du privé. Le gouvernement prétend qu’il est serré dans ses revenus? La décision la plus économique consiste à abandonner le modèle PPP et à construire nos écoles et autres infrastructures par le mode traditionnel du financement public. »

Le budget de l’an dernier avait contraint les conseils scolaires à retrancher encore plus d’aides-enseignantes et d’employés de soutien éducatif. M. Graham souligne que le nouveau budget doit redresser le financement du réseau scolaire : « On devrait pouvoir aider les élèves saskatchewanais à apprendre. Or, nos écoles comptent moins de personnel de soutien éducatif pouvant offrir de l’aide individuelle. Le gouvernement doit faire de l’apprentissage sa priorité en apaisant la pression budgétaire sur les conseils scolaires et en rétablissant le nombre d’employés de soutien éducatif. »

Les compressions budgétaires en éducation n’épargnent pas les universités. À Saskatoon, l’Université de la Saskatchewan a mis à pied plus de 250 employés de première ligne, et ce n’est qu’un début, puisqu’elle élimine des programmes d’études en plus d’augmenter les frais de scolarité année après année. À l’Université de Regina, on s’attend à une nouvelle hausse des frais de scolarité, alors que ceux-ci avaient déjà augmenté de cinq pour cent l’an dernier.

« Les grandes annonces voulant que le gouvernement investisse massivement dans l’enseignement postsecondaire ne concordent pas avec la réalité, accuse M. Graham : les étudiants paient plus cher pour obtenir moins en retour. »

M. Graham ajoute que les secteurs des services de garde et des soins de longue durée ont besoin de plus d’argent. Malgré une légère augmentation dans le budget de l’an dernier, les travailleuses en services de garde continuent de voir leur travail sous-rémunéré et leur salaire reculer par rapport à l’inflation, alors qu’on manque de places abordables en Saskatchewan. Les soins de longue durée et les soins à domicile vivent aussi des difficultés financières : on manque de lits abordables, alors que les établissements financés par l’État souffrent d’une pénurie de personnel. En outre, une évaluation gouvernementale réalisée en 2010 a révélé que la province se classe avant-dernière au pays (devant seulement l’Île-du-Prince-Édouard) en matière d’investissement par habitant dans les soins à domicile.