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Chères consœurs,
Chers confrères,

Le 21 mars 1960, 69 manifestants noirs ont été tués et 180 ont été blessés par la police à Sharpeville (Afrique du Sud). Presque tous ont été tués d’une balle dans le dos alors qu’ils manifestaient pacifiquement contre les lois discriminatoires relatives aux laissez-passer imposées par le régime de l’apartheid. Ces lois empêchaient les Sud-africains noirs de se déplacer librement dans le pays et, entre autres, de se syndiquer.

Notre propre histoire au Canada est également enracinée dans le colonialisme et le racisme, et le 21 mars est une journée importante qu’il faut aussi souligner ici.

Notre histoire comprend le vol du territoire autochtone, le système des pensionnats qui a enlevé aux Autochtones leur dignité et leur identité, ainsi que l’oppression et la marginalisation constantes des Autochtones par le système des réserves développé par le Canada. Tout au long de notre histoire, les politiques canadiennes ont inclus la soi-disant taxe d’entrée imposée aux Chinois, l›évacuation et l’internement des Canadiens d’origine japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi qu’une politique d’immigration sélective d’un point de vue racial.

Bien que beaucoup de choses se soient améliorées au Canada, de nombreux problèmes demeurent non résolus. Les récents changements apportés par le gouvernement Harper à la politique d’immigration semblent être conçus pour garder les travailleuses et les travailleurs racisés dans des emplois peu rémunérés et à la merci des grandes sociétés canadiennes.

Une partie de cette stratégie comprend le Programme des travailleurs étrangers temporaires. En 2006, un an avant l’entrée au pouvoir de Stephen Harper, le nombre de travailleuses et de travailleurs étrangers temporaires au Canada était de 125 000. Ce nombre a augmenté à près de 500 000 en 2013. Ces travailleuses et travailleurs doivent généralement se contenter d’un faible salaire et de mauvaises conditions de travail; ces personnes ont un accès restreint à la citoyenneté et n’ont que très peu de droits en vertu de la loi canadienne.

Le SCFP s’est engagé à éliminer la discrimination raciale dans ses lieux de travail et les collectivités et à s’assurer que notre syndicat soutienne toutes les personnes membres de la société. Les décisions prises par nos membres dans le cadre du Congrès national de 2013 établissent des priorités importantes pour ce travail, dont :

  • un recensement de nos membres afin d’avoir une meilleure connaissance des données démographiques changeantes et de la diversité parmi nos membres et le type d’emplois qu’ils occupent;
  • du travail pour atteindre un salaire minimum de 18 $ l’heure et des régimes de retraite à prestations déterminées pour les membres les moins bien rémunérés du SCFP, en reconnaissant que bon nombre de ces membres viennent de communautés racisées et autochtones;
  • une participation et une syndicalisation différentes des groupes qui revendiquent l›égalité, et des travailleuses et travailleurs qui occupent un emploi précaire, et leur offrir du soutien pour qu’ils deviennent des leaders au sein de notre syndicat;
  • l›établissement du Prix Ed Blackman pour les travailleuses et les travailleurs de couleur en reconnaissance des réalisations et du militantisme pour mettre fin auracisme, promouvoir la diversité et faire avancer les questions d›égalité et de justice sociale pour les personnes racisées.

Le 21 mars, nous exhortons nos membres à utiliser les outils dont ils disposent pour sensibiliser davantage les gens au sujet de la discrimination raciale et sur la façon de l›éliminer. Pour obtenir de l’information et de l’aide, veuillez communiquer par courriel avec le Service de l›égalité du bureau national à Ottawa, à l’adresse equality@cupe.ca.

Nous vous prions d’accepter nos salutations solidaires.

Le président national,
Paul Moist

Le secrétaire-trésorier national,
Charles Fleury