Après plusieurs tentatives de suivi pour garantir le bien-être des employé(e)s des hôpitaux de la Nouvelle-Écosse à la suite de l’attaque contre deux agents de sécurité au Colchester East Hants Health Centre plus tôt ce mois-ci, le SCFP a appris que, parce que ces agents n’étaient pas employés directement par Nova Scotia Health (NSH), aucune mesure ne serait prise.

« Je suis déçue, mais pas surprise », a déclaré la présidente du SCFP–Nouvelle-Écosse, Nan McFadgen. « Ça fait des années qu’on est confronté à cette mentalité en ce qui concerne le personnel contractuel. L’entreprise sous contrat prétend qu’elle ne peut pas faire de changements sans l’approbation de NSH, tandis que NSH affirme n’être qu’un client et donc ne pas pouvoir apporter de changements. Alors, qui est responsable? »

Dans un courriel du 14 mai, NSH a confirmé que son comité mixte de santé et de sécurité au travail n’interviendrait pas, parce que « l’employé blessé ne faisait pas partie du personnel de NSH », mais que le comité en discuterait lors de sa prochaine réunion.

« Les agents de sécurité ne sont pas les seuls travailleurs contractuels dans les hôpitaux, avec les manœuvres de privatisation [du premier ministre] Houston, a déploré Mme McFadgen. Est-ce que NSH va rester les bras croisés si une infirmière, un technicien de laboratoire ou un technicien en radiologie, contractuels, se blesse? »

Le gouvernement Houston a élargi le recours aux partenariats public-privé dans tous les domaines de la santé, en engageant des entreprises privées pour fournir des soins de transition et de longue durée, et même pour le projet d’agrandissement de l’hôpital Queen Elizabeth II.

« Si NSH engage des entreprises privées pour fournir des services, NSH devrait suivre les mêmes procédures que pour le reste du personnel, a souligné Mme McFadgen. C’est inacceptable que NSH puisse faire entrer ces entreprises dans notre réseau de la santé et nier toute responsabilité en cas de problème. Ce n’est pas la bonne approche pour protéger nos hôpitaux et le personnel du réseau de la santé. »

« Les contrats de NSH relèvent de sa responsabilité – et ça inclut son contrat avec Paladin Security. Ce n’est pas parce que leur travail consiste à protéger les gens que ces agents de sécurité méritent de se faire jeter de l’eau de Javel au visage, puis de se faire dire qu’ils ne relèvent pas de la responsabilité de NSH parce que leur employeur direct est Paladin, a conclu Mme McFadgen. C’est carrément inacceptable. »

Paladin Security a un contrat avec Nova Scotia Health pour assurer la sécurité dans les hôpitaux de la province. Le SCFP 5479, la section locale qui représente ces agents de sécurité, négocie leur première convention collective depuis plus d’un an. Paladin a récemment envoyé un courriel signalant la fin de sa collaboration avec le SCFP 5479, parce qu’il n’y avait pas encore de première convention collective. La Commission des relations de travail a délivré l’accréditation du SCFP 5479 en novembre 2022.