Mardi dernier, des représentant(e)s du Comité directeur du personnel scolaire du SCFP-Saskatchewan ont rencontré virtuellement le ministre et le sous-ministre de l’Éducation de la Saskatchewan, Everett Hindley et Clint Repski, pour parler des problèmes rencontrés par le personnel de soutien dans les écoles de la province et demander que cette catégorie du personnel puisse se joindre aux discussions pour améliorer le système d’éducation.

Karla Sastaunik, qui préside le Comité, a décrit le statut de ces travailleuses et travailleurs :

« Je travaille dans le système d’éducation depuis 38 ans. Nos conditions de travail ne s’améliorent pas, elles se détériorent. Le personnel est réduit, épuisé et sous-payé. Le personnel nouvellement embauché n’a pas les outils nécessaires pour gérer une classe et s’adapter à son nouveau milieu. Il est de plus en plus difficile de retenir l’attention des élèves, surtout dans les régions rurales. Nous vous demandons de l’aide, et de nous permettre de participer aux discussions concernant les salles de classe. »

Trois membres du personnel de soutien accompagnaient la présidente pour témoigner de leur expérience dans les salles de classe.

Selon Delayne Pumphrey, des aides-enseignant(e)s se font demander, sans formation spécialisée, de s’occuper des besoins médicaux d’élèves (administration par cathéter, gavage, etc.), alors que même les paramédics n’offrent pas ces services.

Samantha Warren, agente de liaison scolaire, a dénoncé les conséquences de la réduction de personnel sur les employé(e)s et les élèves. Après la perte d’un poste à mi-temps en cours d’année scolaire, elle s’est retrouvée à devoir vérifier tous les jours l’assiduité des 1 100 jeunes de l’école.

Shandel McLeod, aide-enseignante au soutien comportemental et vice-présidente du Comité, a parlé de la violence croissante (crachats, menaces, harcèlement, agressions) subie par le personnel de soutien de différentes classifications.

Le salaire des concierges, qui dépend non pas du nombre d’élèves, mais de la superficie de l’établissement, est également un souci.

Le Comité directeur du personnel scolaire demande que les travailleuses et travailleurs de soutien prennent part aux discussions sur l’amélioration des écoles de la province.

« Maintenant que nous savons que le ministre partage notre avis, nous avons hâte de nous joindre aux discussions. La présence du personnel de soutien est essentielle pour une planification réussie », a conclu Karla Sastaunik.