Malgré ce que répète l’Association des employeurs maritimes (AEM), elle ne se rend pas disponible pour négocier avec le Syndicat des débardeurs du port de Montréal (SCFP 375). Le Service fédéral de médiation et de conciliation avait convoqué une rencontre entre les parties ce jeudi 3 octobre à 10 h, mais celle-ci a dû être annulée, car l’AEM a refusé d’y participer.

« À quoi joue cet employeur? Il dénonce l’effet d’une grève partielle sur l’économie et sur la chaîne d’approvisionnement, mais il ne daigne pas venir s’asseoir à la table de négociation afin de trouver des solutions. C’est ahurissant! », de dénoncer Michel Murray, conseiller syndical au SCFP.

Ce refus de l’employeur de se présenter à la convocation des médiateurs est pour le moins surprenant puisque dans un communiqué, il prétendait que sa priorité « demeurait la signature d’une convention collective négociée dans les meilleurs délais », et déclarait lundi dernier être en attente d’une convocation du Service fédéral de médiation et de conciliation pour reprendre les pourparlers.

Le SCFP 375 a entamé une grève de 72 heures qui est en vigueur du 30 septembre à 7 h jusqu’au 2 octobre à 6 h 59. Celle-ci vise seulement les deux terminaux de Termont Montréal. Le syndicat a déclaré être prêt à négocier tout au long de la grève, ce qui n’est pas le cas pour l’AEM.

« L’employeur a tenté de faire déclarer illégale la grève partielle entamée lundi. Il a été rabroué par le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI). Il tente tout, sauf des pourparlers », de conclure le conseiller syndical. 

Les débardeurs du port de Montréal sont sans convention collective depuis le 31 décembre 2023.