Le Syndicat général du cinéma et de la télévision (SGCT — SCFP 4835) se désole de l’annonce d’une énième vague de suppression de postes à l’Office national du film du Canada (ONF). Cette fois-ci, ce sont 53 travailleuses et travailleurs de l’ONF qui perdront leur emploi. C’est donc au moins 80 postes syndiqués qui ont été abolis depuis le début de l’année, sans compter les nombreuses coupures silencieuses.
« Nous ne sommes pas dupes et n’adhérons pas au discours de la direction qui transforme des abolitions de postes et des compressions en une opération de modernisation. Pour nos membres et leur famille, ce sont des coupures, un point c’est tout. Nous martelons depuis des années que le déficit structurel dans le budget de l’organisme menace sa mission. Une vraie modernisation, ce serait d’assurer un financement adéquat à l’ONF pour préserver son intégrité et protéger les artisanes et artisans qui y œuvrent en y mettant tout leur cœur », d’ajouter Olivier Lamothe, président du SGCT — SCFP 4835.
En tenant compte des suppressions de postes au sein des studios de Halifax, d’Edmonton et de Winnipeg l’automne dernier ainsi que du démantèlement des studios interactifs en début d’année, ces coupures contribuent d’autant plus à l’érosion rapide de l’expertise et de la représentativité régionale et culturelle, ce qui s’avère inquiétant dans une organisation qui doit refléter la réalité et la diversité des Canadiens et Canadiennes à travers les œuvres qu’elle produit.