Un millier de travailleuses et travailleurs de l’Université de Toronto, qui travaillent notamment dans les résidences et les services alimentaires et comme préposé(e)s à l’entretien des bâtiments et des terrains, concierges et technicien(ne)s vétérinaires, ont voté à 93 % en faveur du déclenchement d’une grève si leur employeur ne leur offre pas un salaire suffisant pour faire face à l’augmentation du coût de la vie.
« Le coût du logement ne cesse d’augmenter, tout comme celui de l’épicerie, de l’essence et des transports collectifs. Plus le temps passe et moins on a les moyens de vivre dans la ville où l’on travaille. On doit occuper plusieurs emplois pour joindre les deux bouts », se désole Luke Daccord, président du SCFP 3261, qui représente près de 1 000 cols bleus de l’Université.
Le vote fait suite à une décision similaire prise par 7 000 membres du personnel enseignant du SCFP 3902, ce qui veut dire que 8 000 membres du personnel de l’Université de Toronto pourront exercer leur droit de grève dès le début du mois de mars.
« Les étudiantes et étudiants nous côtoient souvent tous les jours. On fait partie de leur vie pendant qu’ils et elles s’habituent à vivre loin de la maison pour la première fois », souligne Luke Daccord. « Travailler dans une université, ce n’est pas comme dans une entreprise. L’Université sous-traite nos services comme si on était remplaçables et, d’un bâtiment à l’autre, le salaire varie pour un même travail. Les travailleuses et travailleurs de l’U de T ont droit à l’égalité, à l’équité et à un salaire suffisant. »