Le SCFP condamne fermement l’intention de la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, de lancer une série d’attaques contre les jeunes 2ELGBTQI+, qui comptent parmi les plus régressives que notre pays n’ait jamais connues.
Danielle Smith a annoncé que son gouvernement adoptera une politique obligeant le personnel enseignant à obtenir le consentement des parents avant qu’un(e) jeune puisse utiliser un prénom ou un pronom différent à l’école. Ainsi, le personnel pourrait être contraint de dévoiler l’identité de genre de jeunes trans, ce qui pourrait les exposer à de sérieux risques de violence et d’isolement dans leur famille. Les gouvernements du Nouveau-Brunswick et de la Saskatchewan ont également adopté des politiques similaires l’année passée.
Le gouvernement conservateur de l’Alberta prévoit aller encore plus loin dans son offensive. Il compte en effet interdire aux jeunes trans l’accès aux soins d’affirmation de genre, qui sont pourtant essentiels, en plus d’exclure les femmes trans des sports féminins. Les programmes d’éducation sur l’identité de genre et la sexualité devront aussi être évalués par le gouvernement, et les parents pourront exempter leurs enfants des cours d’éducation à la santé sexuelle.
Ces mesures priveront les jeunes albertain(e)s d’information essentielle pour faire des choix concernant leur santé, et de la liberté d’être elles-mêmes et eux-mêmes à l’école.
En septembre 2023, un juge de la Saskatchewan a suspendu temporairement la mise en œuvre de la politique du gouvernement provincial exigeant le consentement des parents pour l’utilisation de nouveaux prénoms ou pronoms, compte tenu des risques pour la sécurité des jeunes. Le gouvernement de la province a réagi en invoquant la clause dérogatoire pour empêcher une contestation constitutionnelle de la législation.
Au Nouveau-Brunswick, le SCFP 2745 demande le statut d’intervenant dans une affaire visant à bloquer une politique similaire. Le Bureau du défenseur des enfants et de la jeunesse de la province a déjà réclamé l’abandon de cette politique, mais le gouvernement n’a pas reculé.
Ces actions s’inscrivent dans le cadre d’une vaste campagne de peur et de désinformation à l’égard des personnes trans, et en particulier des jeunes trans. Les membres du SCFP ne resteront pas les bras croisés face aux gouvernements et aux groupes d’extrême droite qui tentent de mettre les jeunes trans en danger, de semer la division et de profiter de la situation à des fins politiques. Nous utiliserons tous les outils à notre disposition pour garantir la liberté et la sécurité des jeunes, et le droit des travailleuses et des travailleurs de les protéger.
Pour en savoir plus : https://scfp.ca/resister-aux-tentatives-de-division-le-scfp-soutient-les-personnes-trans