Après deux journées de négociations, la Ville de Whitby, en Ontario, refuse toujours d’abandonner les concessions inutiles qu’elle réclame. Les membres sont plus enhardi(e)s que jamais, selon le SCFP 53.
« Nous sommes vraiment surpris et déçus du comportement de l’employeur », admet Rob Radford, président du SCFP 53. « Déçus d’avoir été ramenés à la table pour apprendre que l’employeur campe sur sa position. Et déçus qu’il jette par la fenêtre des décennies de belle collaboration. Alors nous voilà de retour sur la ligne de piquetage aujourd’hui, et nous allons intensifier nos efforts, parce que nous savons que nous avons raison. »
Le syndicat croyait que la convocation de ces deux journées de négociations augurait bien, que l’employeur serait prêt à l’écouter et peut-être même à abandonner les concessions. Celui-ci a plutôt déclaré que sa position n’avait pas changé sur la question des horaires de travail et qu’il n’y aura pas d’entente tant que le syndicat ne l’acceptera pas. M. Radford souligne que les 300 employées et employés municipaux à temps plein sont en grève parce que l’employeur veut leur imposer un nombre indéterminé d’affectations temporaires et qu’il souhaite obtenir plus de flexibilité au niveau des horaires de travail, notamment de plus longues plages de disponibilités, possiblement pour compresser la semaine de travail ou recourir à des quarts rotatifs. Dernièrement, le syndicat a exhorté le conseil municipal à s’investir davantage dans la résolution du conflit de travail en forçant l’employeur à abandonner ses concessions et à reprendre les négociations.
« Dans un message adressé aux membres, dit M. Radford, j’ai rappelé que le syndicat, de toute son histoire, n’a jamais empêché l’employeur de changer les quarts de travail. Nous avons seulement insisté pour participer au processus, afin de garantir une collaboration avant l’application des nouveaux horaires et pour protéger les droits de nos membres. Nous avons de solides antécédents en matière de collaboration fructueuse avec l’employeur et, jusqu’à hier soir, nous avons mis de l’eau dans notre vin pour trouver un terrain d’entente. Pourtant, à chaque fois, l’employeur a refusé de bouger. »
« Mais nous sommes forts. Nous allons continuer à faire passer notre message : ces concessions sont inutiles et nuisibles, et nous méritons mieux que ça. »
Le piquetage se poursuit.
Les grévistes encouragent la population à continuer d’écrire à la Ville de Whitby ici : https://cupe.ca/SupportWhitbyMunicipalWorkers. (cette page est en anglais seulement)