Hier, les cols bleus de la Ville d’Oakville ont manifesté à l’angle de l’avenue Cross et du chemin Trafalgar, en compagnie de citoyennes, de citoyens et d’allié(e)s du monde syndical. Ils et elles s’étaient mobilisées pour soutenir les efforts de leur équipe de négociation qui cherche à obtenir un contrat équitable compte tenu de l’augmentation du coût de la vie.
« À Oakville, le coût du logement, de l’essence et de l’épicerie a grimpé en flèche ces dernières années, et nos salaires sont loin d’avoir suivi le pas », explique Peter Knafelc, président du SCFP 136. « En conséquence, le niveau de vie de la main-d’œuvre municipale diminue d’année en année. Ça ne peut plus durer. Oakville est l’une des communautés les plus riches au Canada. Elle a les moyens de permettre aux salaires de suivre l’inflation. »
Les cols bleus sont sans contrat depuis le 15 février. La Ville d’Oakville refuse de proposer des augmentations qui suivent le taux d’inflation actuel, encore moins qui permettraient de rattraper le pouvoir d’achat perdu au cours des dernières années. En outre, le SCFP 136 continue de résister aux concessions exigées par l’équipe de négociation patronale. Enfin, il insiste sur l’adoption de limites concernant les quarts de travail de douze heures, en hiver, qui compromettent gravement l’équilibre travail-famille.
« La Ville veut supprimer nos assurances collectives et nous imposer un système d’horaires qui placerait tout le monde de garde ou sur appel toutes les fins de semaine, précise M. Knafelc. Nous avons une famille, des enfants. Nous devons avoir la possibilité de planifier des activités, d’être de bons parents, mais l’employeur veut nous l’interdire. »
Les cols bleus n’ont pas manifesté seuls : leur tenaient compagnie, entre autres, des citoyens et des citoyennes, mais aussi des membres du SCFP 1329, le syndicat des cols blancs d’Oakville, et des membres du SCFP 79, le syndicat des cols blancs et du personnel des services récréatifs de Toronto.
La Ville d’Oakville a déclenché le compte à rebours vers une grève ou un lockout lorsqu’elle a demandé l’abandon de la conciliation le 10 octobre dernier.
La section locale 136 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) représente 267 cols bleus à la Ville d’Oakville. Ces gens sont fiers d’offrir des services publics de qualité à la population dans les arénas, les cimetières, les centres communautaires, les jardins, les ports et les parcs, en plus d’effectuer la réfection des routes et le déneigement hivernal.