UniversalCare a envoyé un avis de licenciement à sept employées et employés du Regency Park Long-Term Care Home, l’un des seuls foyers de soins de longue durée (SLD) au centre-ville de Windsor.
Partout en Ontario, les établissements de SLDsont aux prises avec une pénurie de personnel, mais UniversalCare invoque des « problèmes budgétaires » pour justifier ces licenciements.
Les personnes visées ont reçu l’avis fatidique le 12 septembre. Il s’agit de deux aides en diététique, de trois préposé(e)s aux services de soutien à la personne, d’une infirmière autorisée et d’une infirmière auxiliaire autorisée. Cinq de ces personnes sont employées à temps plein. Ces licenciements entreront en vigueur le 6 octobre.
« À notre connaissance, aucun membre de la direction n’a été licencié ou n’a vu son horaire de travail raccourci, seulement du personnel de première ligne », souligne Suanne Hawkins, conseillère nationale du SCFP. « Aucune réduction des effectifs n’est acceptable, mais ce n’est pas aux personnes qui apportent un soutien essentiel à la clientèle de Regency Park de supporter le fardeau des problèmes budgétaires de l’employeur. »
Le foyer Regency Park dispose de 72 lits et emploie environ 65 personnes. Ces dernières années, UniversalCare a sous-traité des emplois à du personnel intérimaire syndiqué, toutes classes d’emplois confondues.
« Certains des destinataires de ces avis de licenciement ont vingt ans d’ancienneté, explique Mme Hawkins. L’employeur n’a pas respecté la convention collective : il n’a pas commencé par congédier du personnel temporaire ou probatoire. Il s’est tourné directement vers le personnel à temps plein. »
Le mandat d’UniversalCare stipule que l’entreprise croit « en un avenir meilleur pour les soins aux personnes âgées. Notre projet est conçu autour de chaque vie, avec de nouvelles normes de sécurité et de durabilité », mais Mme Hawkins affirme que cela est irréaliste sans le personnel de première ligne dévoué et essentiel qui fournit des soins indispensables aux personnes âgées de Windsor.
Regency Park doit déménager dans un nouvel édifice, son emplacement actuel ne respectant plus les critères d’accessibilité de l’Ontario. La construction doit commencer cet hiver, pour s’étendre sur quatre ans. Le nouvel établissement comptera 88 lits de plus.
« Nous passons du statut de héros à celui de zéros », estime Debra Maxfield, présidente du Comité de coordination des travailleurs et travailleuses de la santé du SCFP-Ontario. « Le travail dans le secteur des soins de longue durée a toujours été très pénible et exigeant, et la pandémie de COVID-19 n’a fait qu’empirer les choses, de beaucoup. C’est une honte, d’autant plus qu’il y a une pénurie de personnel dans l’ensemble de la province. »