Avec la dernière hausse de son taux directeur, la Banque du Canada s’acharne sur les familles canadiennes de la classe moyenne, déjà au plus bas, et aggrave encore la crise de l’accessibilité financière.

« Chaque fois que la Banque du Canada augmente son taux d’intérêt, les grandes banques s’enrichissent comme des bandits, les riches deviennent encore plus riches et les produits de base, comme le logement et l’épicerie, deviennent de plus en plus chers », explique Mark Hancock, président national du SCFP. « Combien de gens devront perdre leur emploi et combien de familles devront se retrouver à la rue avant que la Banque n’abandonne cette trajectoire destructrice ? »

Mercredi matin, le gouverneur de la Banque, Tiff Macklem, a annoncé que la Banque du Canada haussait son taux directeur à cinq pour cent, un sommet en 22 ans.

« Cette nouvelle hausse du taux directeur vise à ralentir l’économie, à créer une crise et à diminuer les attentes des travailleuses et des travailleurs », estime Candace Rennick, secrétaire-trésorière nationale du SCFP. « Les familles de la classe moyenne ne sont pas à l’origine de l’inflation, mais ce sont elles qui en paient le prix chaque fois que la Banque augmente son taux. »

Plutôt que de freiner l’avidité des entreprises — l’un des principaux moteurs de la crise inflationniste actuelle, les hausses du taux d’intérêt de la Banque ne feront que permettre aux grandes banques, aux chaînes d’épicerie et aux conglomérats pétroliers et gaziers de gonfler davantage les prix. Le SCFP réclame depuis longtemps un impôt sur les bénéfices excessifs et d’autres mesures du gouvernement fédéral pour refréner les entreprises qui profitent de la crise du coût de la vie qui touche les gens à revenu faible et moyen.