Le budget provincial de cette année a amené la présidente du SCFP-Nouvelle-Écosse, Nan McFadgen, à se demander si le gouvernement conservateur de Tim Houston est capable de jongler avec plus d’un engagement à la fois.
« Les problèmes de recrutement et de rétention dans le secteur de la santé sont bien réels et requièrent une solution, mais nous sommes aussi confrontés aux mêmes problèmes dans tous les autres secteurs, explique-t-elle. Nous sommes heureux que le gouvernement reconnaisse les fournisseurs de soins directs qui travaillent dur dans le domaine de la santé, mais l’offre d’un salaire adéquat, de bons avantages sociaux et d’un régime de retraite est une solution bien plus efficace que de distribuer des primes ponctuelles qui n’améliorent pas le sort des gens durablement. »
Mme McFadgen espérait plus d’investissements dans l’ensemble des services publics, notamment en pleine crise historique du logement qui touche tout le monde dans la province, mais particulièrement les gens à faible revenu.
« Nous sommes heureux des investissements dans la santé, mais les besoins vont au-delà de ce secteur, ajoute-t-elle. Nous devons adopter une vision globale et nous pencher sur les déterminants sociaux de la santé. Les soins de santé, c’est essentiel, mais les gens ont aussi besoin d’accès au logement, aux services éducatifs à l’enfance, à l’éducation et aux soutiens sociaux. Le budget alternatif 2023 de la Nouvelle-Écosse du Centre canadien de politiques alternatives montre que nous pouvons nous permettre ces investissements. »
« Certains de nos membres nous disent qu’ils vivent dans leur voiture parce qu’ils n’ont nulle part où aller. Nous sommes dans une situation de crise que nos membres ne sont pas disposés à tolérer. »
Le SCFP représente plus de 20 000 travailleuses et travailleurs du secteur public néo-écossais dans les domaines de la santé, de l’éducation, des services sociaux, du transport et des infrastructures.