Les Ontariens aux prises avec la montée en flèche du coût de la vie méritent mieux que le stratagème politique consistant à éliminer les frais de renouvellement de permis, affirme le SCFP-Ontario.
« Ce serait risible, si ce n’était pas aussi insultant », a déclaré Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. « Nous sortons encore de cette crise sans précédent. Les gens se débattent. Ils sont mis à rude épreuve face à une inflation historique. Et tout ce que les conservateurs de Doug Ford ont trouvé à offrir aux gens, c’est 120 $? Pourquoi pas rendre les plus de 5 000 $ qu’ils ont soutirés des poches des travailleurs à faible salaire lorsqu’ils ont supprimé l’augmentation du salaire minimum? Ou signer l’entente sur les services de garde d’enfants qui permettrait aux parents d’économiser au moins 10 000 $ par année? Ou instaurer un contrôle des loyers et investir dans des logements abordables? Ou mettre en place un programme public de soins dentaires et d’assurance-médicaments? Ce seraient là des améliorations significatives ».
L’élimination des frais de renouvellement de permis fait partie du Projet de loi 84 qui a été voté et adopté à l’Assemblée législative une semaine après avoir été présenté. Il supprime les frais et rembourse les Ontariens qui les ont déjà payés. La mesure ne permettra aux conducteurs d’économiser que 120 $ par année dans le sud de l’Ontario et 60 $ par an dans le nord de l’Ontario, mais elle coûtera à la province un milliard de dollars en recettes, selon les prévisions.
« Ne soyons pas dupes de cette propagande », a déclaré M. Hahn. « Cela n’aide en rien les gens ordinaires aux prises avec la hausse des coûts. Il s’agit tout simplement d’un stratagème politique transparent et honteux à l’aube d’une élection cruciale. Cela n’aide pas et cela nous fera du tort à long terme ».
« C’est un milliard de dollars qui ne sera pas alloué au financement des hôpitaux qui en ont désespérément besoin, qui ne sera pas alloué aux foyers de soins de longue durée où sévit toujours une crise pour les personnes âgées, qui ne sera pas alloué aux écoles, aux services sociaux et aux universités qui ont tous désespérément besoin de plus de soutien ».
« C’est ce que nous obtenons des conservateurs de Doug Ford : des mesures dérisoires qui n’aident pas les gens ordinaires », a ajouté M. Hahn. « Aux dernières élections, c’était un dollar la bière. Cette fois, c’est 120 $ par an. C’est comme si nous étions sous une avalanche et qu’il ne nous donne qu’une de ses petites pelles. Nous n’avons plus besoin de distractions, de stratagèmes politiques ou de combines. Il nous faut des mesures réelles et significatives susceptibles d’aider les gens. »