L’Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario (AIIO), le Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO), le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), le Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO) et l’Union internationale des employés des services (UIES) réclament une collaboration honnête et franche avec le gouvernement de l’Ontario en ce qui concerne les lignes directrices de protection des employés du secteur de la santé, et leurs patients, contre le COVID-19 au cours de la pandémie déclarée par l’Organisation mondiale de la santé.
Un document ayant fait l’objet d’une fuite révèle que la province s’apprête à relâcher les lignes directrices en matière d’équipements de protection personnelle fournis aux travailleuses et travailleurs de la santé aux premières lignes. Les syndicats estiment que le principe de précaution, selon lequel il vaut mieux pécher par excès de prudence pour mieux protéger les travailleurs, doit être suivi.
L’AIIO, le CSHO/SCFP, le SEFPO et l’UIES ont déclaré que les données scientifiques ne sont pas claires en ce qui concerne la propagation du COVID-19 par gouttelettes ou par voie aérienne et estiment que le gouvernement est en train de répéter les erreurs commises lors de la crise du SRAS. Étant donné les preuves scientifiques contradictoires concernant la propagation du COVID-19, il faut suivre le principe de précaution, à savoir qu’il vaut mieux pécher par excès de prudence, selon les dirigeants syndicaux. En cas de pénurie d’équipements de protection personnelle pour les travailleuses et travailleurs de la santé de première ligne, les dirigeants syndicaux croient qu’ils peuvent travailler en collaboration avec les autorités afin d’assurer l’utilisation de mesures administratives et de mesures de contrôle techniques pour protéger les travailleurs.
La vaste majorité des travailleurs de la santé touchés par les lignes directrices sont des femmes. Les syndicats soulignent que les secouristes, notamment les travailleurs des services médicaux d’urgence, qui sont à forte prédominance de sexe masculin, ont présentement accès à des équipements de protection personnelle appropriés, même s’ils transportent leurs patients vers les professionnelles à prédominance féminine non protégées, dans nos hôpitaux.
L’AIIO, le CSHO/SCFP, le SEFPO et l’UIES représentent conjointement plus d’un quart de million de travailleuses et travailleurs de la santé en Ontario, qui se dévouent à fournir des soins et services à la population de l’Ontario pendant cette pandémie. Il est impératif que tous les organismes et les gouvernements travaillent en collaboration pour protéger les travailleuses et travailleurs de la santé et leurs patients contre la propagation du COVID-19. Si les travailleuses et travailleurs de la santé sont en sécurité et sains parce qu’ils sont protégés, alors le public aura accès à des soins de santé sécuritaires.
Depuis le début de la propagation du COVID-19 en Ontario, tous les syndicats de la santé exhortent le gouvernement et les établissements de santé à suivre toutes les précautions et à appliquer les protocoles liés aux équipements de protection individuelle pour toutes les infirmières et tous les employés du secteur de la santé. Ces employés doivent être pleinement formés, équipés et soutenus. Nous comptons sur le gouvernement pour faire ce qu’il faut.