L’écart salarial entre les PDG et les travailleurs américains est immense
Après avoir étudié la rémunération des PDG et les salaires des travailleurs américains, l’AFL-CIO vient de publier des chiffres fort intéressants sur la page aflcio.org/paywatch. Le syndicat a calculé que le ratio moyen entre les salaires des PDG et ceux des employés aux États-Unis est de 287 pour 1. Les données brutes ont récemment été rendues publiques grâce à une loi adoptée sous la présidence de Barack Obama, le Dodd-Frank Wall Street Reform and Consumer Protection Act. Cette loi oblige les entreprises cotées en bourse à divulguer des renseignements sur la rémunération de leurs cadres et le ratio entre le salaire de leur PDG et le salaire médian de leurs employés (NDLR : médian signifie « milieu », la moitié des employés gagne plus, l’autre moitié gagne moins). Selon l’AFL-CIO, ces renseignements indiquent quelles entreprises investissent davantage dans leurs cadres que dans leurs employés. Sur une note positive, si ce ratio vient à baisser au sein d’une entreprise cela signifierait qu’elle crée des emplois de meilleure qualité et qu’elle investit davantage dans son succès à long terme. Une telle loi n’est pas encore en vigueur au Canada, mais compte tenu du déséquilibre salarial grandissant au pays, c’est une option intéressante.
Une étude du CCPA examine l’échec des PPP en Nouvelle-Écosse
Dans une étude récente intitulée Highway Robbery (Voleurs de grand chemin), le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA), section Nouvelle-Écosse, décrit les dangers associés à la construction d’autoroutes en partenariat public-privé (PPP). L’un des exemples cités est l’autoroute à péage du col de Cobequid, construite en 1996-97. L’étude a établi que, comparativement à une approche traditionnelle entièrement publique, le projet en PPP avait entraîné des coûts additionnels de 102 millions de dollars pour le financement, de 121 millions de dollars pour l’exploitation et de 9 millions de dollars pour l’entretien. Pire encore, l’entretien était si déficient qu’il a fini par être confié en sous-traitance à la province. Malheureusement, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse n’a pas tiré de leçons de cet échec, puisqu’il examine présentement des soumissions pour un autre projet d’autoroute en PPP près d’Antigonish. L’étude du CCPA estime que les coûts plus élevés pour le financement et la construction de ce projet en PPP feront gonfler la facture d’au moins 119 millions de dollars.