Des représentants du SCFP ont assisté ce matin à l’annonce des ministres Marguerite Blais et Lionel Carmant quant au lancement des travaux pour élaborer la toute première politique en matière d’hébergement et de soins de longue durée. Pour le SCFP, il s’agit d’un projet louable et pertinent pour mieux adapter les pratiques et améliorer la qualité de vie des bénéficiaires. Cependant, la démarche tombera à l’eau si les problèmes fondamentaux qui minent le réseau ne sont pas corrigés dans les prochaines années.
« La ministre Blais souhaite que chaque personne se sente comme à la maison, soit traitée de façon personnalisée dans un environnement bien adapté, accueillant et sécuritaire. Nous sommes pour à 100 %, nous offrons notre pleine collaboration. Par contre, en amont, il faut absolument régler la pénurie de personnel, la surcharge, la détresse, l’épuisement. Sinon, ce sera comme de repenser l’aménagement de la maison pendant qu’elle continue de brûler », d’illustrer Frédéric Brisson, président du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS-SCFP).
Au fil des dernières années, le SCFP a systématiquement fait pression pour que la pénurie de personnel soit réglée. C’est ainsi que tous les bénéficiaires pourront être correctement nourris, lavés et soignés, et qu’il sera possible de leur offrir des interactions humaines de qualité.
« Nous saluons aussi l’engagement de la ministre à nous consulter pleinement au cours de la démarche. Elle reconnaît aussi l’importance des conditions de travail des employés pour la qualité des milieux de vie, ce qui est fondamental », d’ajouter Frédéric Brisson.
Enfin, les représentants du SCFP ont profité de l’événement pour demander au ministre Carmant si les Maisons des aînés feront pleinement partie du réseau public de santé et de services sociaux. N’ayant pas obtenu de réponse claire, ils demeureront extrêmement vigilants pour la suite des choses.
Photo: Manifestation du SCFP 4475 à Magog le 18 juin 2018 pour dénoncer la détresse du personnel et des patients dans le réseau de la santé et des services sociaux. Photo archives SCFP / Claude Roussel