Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) condamne les meurtres de manifestants à Gaza perpétrés par l’armée israélienne. Lundi, 55 personnes ont été tuées et 2271 autres blessées quand les forces israéliennes ont ouvert le feu sur la foule près de la frontière entre Israël et Gaza.
Le peuple palestinien doit composer avec l’occupation militaire israélienne depuis 1967 et avec le blocus total (terrestre, maritime et aérien) imposé par Israël depuis 2007. Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a d’ailleurs qualifié de punition collective les conditions de vie imposées aux Palestiniens de Gaza, en plus de dénoncer la violation claire des Conventions de Genève. La vie à Gaza est notamment marquée par la violence, la peur, l’absence de sécurité et de liberté de mouvement, les arrestations arbitraires, le désespoir, le chômage ainsi que l’inaccessibilité services de base et à la nourriture.
Depuis sept semaines, le SCFP et le monde entier observent avec horreur la violence excessive déployée contre les Palestiniens qui dénoncent l’oppression dont ils sont victimes en participant aux manifestations de la Grande Marche du retour. Ces manifestations réclament le droit, pour les réfugiés palestiniens et leurs proches, de revenir sur le territoire qu’on appelle aujourd’hui Israël. En décidant de déménager l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, le président américain, Donald Trump, a reconnu cette ville comme la capitale d’Israël. Cette décision a mis le feu aux poudres : les manifestations et la violence ont pris de l’ampleur. Le statut de Jérusalem est fortement contesté et il constitue un des principaux points en litige dans le processus de paix. La communauté internationale a fortement critiqué la décision de Donald Trump, y voyant un élément déstabilisant qui diminue les chances d’en arriver à un accord de paix.
Nous sommes déçus que le gouvernement libéral refuse de condamner la décision du président Trump de déménager l’ambassade américaine à Jérusalem. Nous exigeons du premier ministre Trudeau qu’il dénonce la violence pratiquée par Israël en violation du droit international et des droits de la personne et qu’il réclame une enquête indépendante sur les actions du gouvernement israélien.